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La Grèce est à court d'argent pour les 4 prochaines semaines (Amundi)
information fournie par Boursorama 15/07/2015 à 18:41

Six solutions s'offrent à la Grèce pour faire face à ses obligations financières de court terme. Chacune pose des problèmes.

Six solutions s'offrent à la Grèce pour faire face à ses obligations financières de court terme. Chacune pose des problèmes.

La crise grecque s'est apaisée depuis l'accord trouvé lundi matin entre le gouvernement grec et ses partenaires européens. Néanmoins, à court terme, le pays fait face à de nombreuses échéances et ne dispose pas encore de l'aide européenne nécessaire pour payer les sommes dues.

L'aide financière européenne convenue lundi matin (82 à 86 milliards d'euros d'ici 2018) doit d'abord être approuvée par les parlements avant d'être versée progressivement. D'ici là, la Grèce a besoin d'un « pont financier ». Dans ce cadre, six options s'offrent à l'Etat grec, mais aucune n'est parfaite. Philippe Ithurbide, directeur de la recherche économique chez Amundi, fait le point sur les difficultés de chacune de ces solutions.

Quatre semaines tendues avant le déclenchement du plan d'aide

« Un pont financier pour la Grèce est nécessaire dans les 4 semaines à venir », explique ainsi Philippe Ithurbide. « En effet, dans le meilleur des cas, il faudra 4 mois pour conclure un accord après l'approbation des différents parlements (en Grèce aujourd'hui et en Allemagne vendredi) ».

« Les banques doivent rouvrir aussi tôt que possible, et la Grèce a désespérément besoin de liquidités pour faire face à ses engagements financiers sur le plan domestique et international. La Grèce a besoin de payer ses arriérés vis-à-vis du FMI (2 milliards d'euros), de rembourser la BCE (7 milliards d'euros d'ici la mi-août), et de payer les pensions et les salaires. Au total, on estime que la Grèce a besoin de 12 milliards d'euros d'ici la mi-août. Au minimum ».

Six options sur la table

L'organisation de ce « pont financier » est loin d'être simple. Les six solutions envisageables sont les suivantes, explique Philippe Ithurbide :

1. « Réactiver le « Mécanisme européen de stabilité financière » (MESF) , un « ancien » mécanisme de sauvetage européen. Le problème est qu'en décembre 2010, le Conseil de l'UE a décidé que cette possibilité ne pourrait plus être utilisée dans le cadre d'un renflouement financier ». Par ailleurs, « cette option rencontre une forte opposition de la part du Royaume-Uni ».

2. « Transférer des bénéfices des obligations grecques achetées par la BCE (et les banques centrales nationales) dans le cadre du SMP [Securities Maket Program]. Cela nécessite seulement une décision des Etats-membres et des banques centrales. Au mieux, ceci permettrait à la Grèce de disposer de 3 à 3,5 milliards d'euros. Ce n'est pas (ou à peine) assez pour rembourser l'échéance du 20 juillet à la BCE (3,5 milliards d'euros) ».

3. Organiser « des prêts bilatéraux » de la part d'autres Etats de la zone euro. « C'est de loin l'option la plus sérieuse. Mais rares sont le Etats qui peuvent se permettre d'apporter ces liquidités au gouvernement grec. De plus, une approbation parlementaire est nécessaire et serait difficile à obtenir en Allemagne, en Finlande et aux Pays-Bas. Le problème est que ces prêts augmenteraient les niveaux de dettes publiques ».

4. « Permettre à la Grèce d'émettre davantage de T-Bills [obligations à court terme], et que les banques grecques achètent ces titres . Cette solution provoquerait des critiques au sujet du financement monétaire du pays. L'Allemagne s'y opposerait probablement ».

5. Emettre « des IOUs temporaires [reconnaissances de dettes à très court terme fournies à la place d'un remboursement en cash]. Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a proposé cette solution dans le cadre du paiement des pensions et des fonctionnaires. Mais ce n'est évidemment pas une solution pour payer le FMI et la BCE », explique Philippe Ithurbide. Nous rappellerons par ailleurs qu'une solution semblable avait été utilisée en Argentine en 2001, et avait été le premier pas vers une sortie du pays de la parité peso-dollar.

6. « La BCE peut repousser les échéances . Mais ici aussi, comme cela peut être assimilé à du financement monétaire déguisé, le Conseil des Gouverneurs [de la BCE] serait probablement divisé sur cette possibilité ».

X. Bargue

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

17 commentaires

  • 16 juillet 12:52

    @ stricot : je pense qu'avoir access aux recettes du pays ferait plus flipper qu'autre chose. le pays est presque a l'arret total (deja qu'en temps normal, ca vole pas bien haut ...). sa balance commerciale est super negative (-26 Milliard en 2013, pour 11 millions d'habitants !!). le tourisme se porte bien mais vu que rien n'est declare ...


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