
Le directeur général Jean-Marc Chéry s'exprime dans une usine de STMicroelectronics à Catane, Italie
La gouvernance de STMicroelectronics "n'est pas un handicap", déclare dans un entretien paru lundi dans Les Echos le PDG du fabricant franco-italien de semi-conducteurs, Jean-Marc Chéry, qui fait l'objet de critiques de la part du gouvernement italien, actionnaire du groupe aux côtés de la France.
"La gouvernance de ST n'est pas un handicap, à la condition que chacun respecte sa place, dialogue et se confronte dans le bon état d'esprit", déclare le dirigeant. "Nous devons rester focalisés sur les enjeux stratégiques".
Ces déclarations font suite aux critiques formulées par Rome à l'encontre du PDG français de STMicroelectronics, dans lequel la banque publique Bpifrance et l'Etat italien détiennent chacun une participation de quelque 13,6%.
La France a renouvelé son soutien à Jean-Marc Chéry, a appris la semaine dernière Reuters de source proche du dossier.
Le ministre français de l'Economie et des Finances, Eric Lombard, a échangé au sujet de STMicroelectronics avec son homologue italien Giancarlo Giorgetti en marge du G20 en Afrique du Sud, a-t-on précisé de même source.
Bloomberg a rapporté en janvier que le fabricant de puces envisageait des suppressions d'emplois représentant jusqu'à 6% de ses effectifs, dans le cadre d'une restructuration.
Le gouvernement italien craint notamment que STMicroelectronics, qui compte les géants américains Apple et Tesla parmi ses clients, ne supprime davantage de postes en Italie qu'en France.
"Il faudra décider quelles capacités de production nous voulons ajuster", déclare auprès des Echos Jean-Marc Chéry, alors que le groupe a fait état en février d'une chute de 23% de ses ventes nettes en 2024, sous le poids du ralentissement de la demande pour les voitures électriques.
"Il y a un processus en cours avec les représentants du personnel et les deux Etats partie prenante", ajoute-t-il, confirmant qu'il "pourrait y avoir à un moment donné une baisse temporaire d'effectifs".
"A terme, c'est-à-dire dans trois à six ans, nous réaugmenterons nos effectifs", précise-t-il.
(Rédigé par Mara Vîlcu, édité par Blandine Hénault)
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