
klarna (Crédits: Adobe Stock)
Le spécialiste suédois du paiement fractionné a fait ses débuts le 10 septembre à Wall Street, misant sur son modèle économique original pour séduire les investisseurs. Son expansion outre-Atlantique est sa priorité. Si elle a jusqu'ici été gourmande en capitaux, elle renforce surtout ses perspectives de croissance et de rentabilité à moyen terme.
C'est une introduction en Bourse prometteuse qu'a réalisée Klarna le mercredi 10septembre. Le spécialiste suédois du paiement fractionné, qui permet de régler ses achats en plusieurs fois sans frais, a vendu 34,3millions d'actions à 40dollars chacune - soit plus que la fourchette initialement visée, qui était de 35 à 37dollars. De quoi atteindre une valorisation de 15,1milliards de dollars. Le groupe, qui rêvait d'une cotation à New York depuis des années, avait reporté son projet en début d'année en raison des incertitudes causées par les droits de douane de Donald Trump.
Klarna, dont la fondation remonte à2005, était rentable jusqu'à son expansion aux Etats-Unis en2019. Un chantier qui a été gourmand en capitaux (la perte nette était de 152millions de dollars au premier semestre), mais qui a permis d'afficher une progression à deux chiffres du nombre d'utilisateurs chaque année depuis lors. L'entreprise est notamment devenue le prestataire exclusif du géant de la grande distribution Walmart. Son chiffre d'affaires suit donc logiquement cette trajectoire ascendante. Rudy Yang, analyste chez PitchBook, a estimé auprès de Reuters que «le marché est à nouveau ouvert aux cotations fintech» et que ces «entreprises seront jugées sur leur capacité à équilibrer croissance et rentabilité».
Marque forte et innovante
Dans ce cadre, Klarna dispose d'un atout: sa marque, très forte. «Le secteur est extrêmement compétitif et évolue rapidement. La reconnaissance de la marque est souvent aussi critique que le modèle d'entreprise», a assuré Kat Liu, vice-présidente de la société de recherche sur les introductions en Bourse IPOX. Celle-ci a séduit 111millions de consommateurs, qui font activement appel à ses services auprès de 790.000 commerçants partenaires. De quoi permettre au groupe de dégager un revenu d'un million de dollars par employé, soit près du triple d'il y a deux ans.
Klarna doit son succès auprès du grand public à un détail... qui fait toute la différence. Le coût de l'avance accordée au consommateur ne repose pas sur ses épaules. Celui-ci ne s'acquitte d'aucun frais, car c'est le commerçant qui se voit prélever un pourcentage sur la transaction concernée (jusqu'à 5,99% selon la durée sur laquelle le remboursement s'étale). C'est donc le marchand qui déploie la solution de «Buy now, pay later» (BNPL ou, en bon français, 'Achetez maintenant, payez plus tard') qui met la main au porte-monnaie.
L'entreprise n'applique des frais aux acheteurs qu'en cas de retard dans les remboursements. Ces derniers peuvent aussi contracter un financement auprès de Klarna, avec un taux d'intérêt pouvant grimper à 19,99%. A noter qu'en tant que néo-banque, la société propose également des cartes virtuelles à ces derniers. Des solutions dans l'air du temps, alors que le recours au crédit à la consommation tend à augmenter un peu partout dans le monde.
Nous initions la couverture à l'achat, alors que l'entreprise devrait redevenir rentable cette année et continuer à enregistrer une forte croissance. Achat, objectif 55 dollars.
Retrouvez cet article sur investir.fr
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer