Flash Marchés Edram
- La Fed a baissé ses taux de 25 points de base pour la troisième fois d'affilée entrainant une progression des marchés actions.
- En Europe, l'annonce de M. Zelensky d'envisager un référendum sur le contrôle de certains territoires ukrainiens renforce la probabilité d'un accord avec la Russie et a porté les actions de la zone euro.
- En Chine, les exportations ont rebondi en novembre, tandis que les importations n'ont pas progressé, signe d'une demande intérieure toujours faible.
Semaine cruciale avec la réunion de la Fed dans un environnement économique toujours incertain compte tenu du manque de statistiques publiées depuis le shutdown du gouvernement américain. Si la baisse des taux de 25 points de base était attendue, les investisseurs pensaient que le discours de M. Powell aurait un ton plus restrictif. Même s'il est possible qu'une pause soit amorcée, J. Powell a fait état du marché de l'emploi fragilisé pour guider cette décision et d'une inflation toujours élevée mais impactée par l'effet transitoire des droits de douane. Concernant l'emploi, il considère que les chiffres actuels du NFP surestiment les créations d'emplois et que potentiellement, il y aurait des destructions d'emplois aux États-Unis depuis plusieurs mois. De plus, la Fed a annoncé relancer ses achats d'actifs dès cette semaine pour maintenir un niveau de réserves suffisant et réinjectera ainsi des liquidités sur le marché. Les achats d'obligations se feront sur les titres à court terme à un rythme initial de 40 milliards de dollars par mois. Sur un ton plus optimiste, les attentes de croissance économique ont été relevées pour l'année 2026 passant de 1,8 % à 2,3 %. À la suite de cette réunion, les taux d'emprunt d'état américains ont baissé,actant le ton moins « hawkish » que prévu et les marchés actions ont repris le chemin de la hausse. Tous les indices ne progressent cependant pas de la même façon. Si les petites et moyennes valeurs américaines bénéficient d'un environnement économique attendu en amélioration pour 2026 et de la baisse des taux, les valeurs technologiques ont souffert. En effet, la publication des résultats d'Oracle avec des prévisions plus faibles qu'anticipées a pesé sur tout le secteur et le Nasdaq. Il en est de même des résultats de Broadcom qui n'ont pas convaincu les investisseurs. En fin de semaine, la Fed a réélu 11 présidents sur 12 des banques régionales, diminuant ainsi une incertitude sur l'indépendance de la politique monétaire américaine en 2026. L'éventualité d'élections de présidents des Fed régionales plus accommodants en raison de pressions politiques n'existant plus, les taux américains ont légèrement progressé sur cette nouvelle.
En Europe, l'annonce de M. Zelensky d'envisager un referendum sur le contrôle de certains territoires ukrainiens renforce la probabilité d'un accord avec la Russie et a porté plus haut les actions de la zone. Le chancelier Merz s'est dit « relativement optimiste » sur l'avancée des négociations.
En France, le budget de la sécurité sociale a été adopté d'une courte majorité en seconde lecture à la faveur de négociations de dernière minute avec les différents partis politiques. Sauf imprévu, il devrait être adopté définitivement la semaine prochaine. Cela n'a eu que peu de conséquence sur l'écart de taux entre la France et l'Allemagne qui s'était déjà bien resserré. Les taux européens ont connu un nouveau rebond cette semaine avec des déclarations de Mme Schnabel laissant entendre que le prochain mouvement de la BCE pourrait être une hausse. Même si celle-ci n'est pas pour tout de suite, les investisseurs ont pris acte de cette position plus restrictive.
En Chine, les exportations ont rebondi en novembre, progressant de +5,7 % sur un an après une baisse de 0,8 % en octobre. Les flux commerciaux sont moins orientés vers les ÉtatsUnis, mais plus vers le reste du monde. Les exportations vers l'Union européenne ont notamment augmenté de 14,8 % en glissement annuel en novembre. Dans le même temps, les importations n'ont pas autant progressé, signe que la demande intérieure reste faible.
Dans cet environnement, nous conservons notre vue légèrement plus prudente sur les actifs risqués. Nous avons un score tactique positif sur la duration, et préférons les obligations des pays émergents ainsi que les obligations 'entreprises les mieux notées.
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