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La Fed est plus optimiste mais pas pressée de modifier sa politique
information fournie par Reuters 18/03/2021 à 07:40

(Crédits photo : Federal Reserve -  )

(Crédits photo : Federal Reserve - )

* La croissance 2021 désormais prévue à 6,5%

* Le taux de chômage pourrait revenir à 4,5% en fin d'année

* Toujours pas de hausse de taux attendue d'ici 2023

(Répétition sans changement d'une dépêche diffusée mercredi)

par Howard Schneider et Ann Saphir

WASHINGTON, 18 mars (Reuters) - La Réserve fédérale a annoncé mercredi s'attendre à une nette accélération de la croissance et de l'inflation cette année aux Etats-Unis tout en répétant qu'elle maintiendrait des taux d'intérêt proches de zéro pendant plusieurs années encore.

La banque centrale prévoit désormais pour cette année une croissance du produit intérieur brut (PIB) américain de 6,5% - ce qui serait la meilleure performance enregistrée depuis 1984 - et un recul du taux de chômage à 4,5% alors qu'elle tablait en décembre sur une expansion de 4,2% et un taux de chômage à 5%.

L'inflation devrait parallèlement dépasser l'objectif de 2% qu'elle s'est fixé pour atteindre 2,4% avant de refluer en 2022.

"Les indicateurs d'activité économique et d'emploi se sont orientés à la hausse", constate-t-elle dans un communiqué en annonçant, sans surprise, un maintien de l'objectif de taux des fonds fédéraux ("fed funds") à 0%-0,25% et de ses achats de titres sur les marchés au rythme de 120 milliards de dollars (100,8 milliards d'euros) par mois.

La révision à la hausse des prévisions économiques n'a pas modifié fondamentalement les prévisions des responsables de la banque centrale en matière d'évolution des taux d'intérêt: sept de ces responsables sur 18 s'attendent désormais à une hausse de taux en 2023, alors qu'ils n'étaient que cinq en décembre et quatre autres estiment que les taux pourraient devoir être relevés dès l'an prochain, ce qu'aucun n'anticipait dans les projections précédentes.

Les nouvelles projections économiques intègrent l'amélioration de la situation sanitaire, les progrès de la campagne de vaccination et l'adoption par le Congrès depuis décembre de deux plans de relance d'un montant global de quelque 2.800 milliards de dollars (2.350 milliards d'euros environ).

Trop tôt pour évoquer une baisse de achats dit Powell

Le président de la Fed, Jerome Powell, a souligné lors d'une conférence de presse en ligne que malgré l'amélioration des perspectives, la banque centrale n'avait pas l'intention de réduire son soutien à l'économie, rappelant que près de dix millions d'Américains sont toujours sans emploi et que l'inflation reste inférieure à son objectif de 2%.

"Une large partie du comité n'attend pas de hausse de taux à l'horizon de la prévision", a-t-il dit.

Jerome Powell a aussi déclaré qu'il était encore trop tôt pour évoquer un "tapering", c'est à dire une diminution progressive des achats d'obligations réalisés par la Fed, des propos qui ont immédiatement fait réagir les marchés, les actions s'orientant à la hausse tandis que les rendements des bons du Trésor à long terme refluaient.

Celui des titres à dix ans est ainsi revenu vers 1,63% contre plus de 1,66% avant le communiqué de la Fed. Et à Wall Street, l'indice Standard & Poor's 500 .SPX , qui perdait plus de 0,5% en matinée, gagnait au contraire 0,36% à l'approche de la clôture après un record à 3.983,87 points.

"La conjonction de rendements encore bas, d'une normalisation très lente et graduelle de la politique monétaire et de l'amélioration des perspectives économiques reste un contexte très favorable aux actifs risqués", a commenté Willem Sels, directeur des investissements de banque privée et de gestion de patrimoine chez HSBC.

Les nouvelles projections de la Fed et les déclarations de son président suggèrent que la banque centrale entend toujours éviter une réaction prématurée et exagérée à une remontée de l'inflation. Car la hausse des prix attendue dans les prochains mois sera en partie le contre-coup de leur chute au début de la pandémie, un effet de base qui s'estompera par la suite.

(version française Marc Angrand)

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