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La Chine s'attend à de nouveaux orages à Washington, espère une éclaircie avec Biden
information fournie par Reuters 26/07/2020 à 08:00

par Keith Zhai, Michael Martina et Tony Munroe

SINGAPOUR/WASHINGTON/PEKIN, 26 juillet (Reuters) - Alors que ses relations avec Washington sont au plus bas, la Chine se prépare à traverser de nouvelles zones orageuses d'ici l'élection présidentielle américaine de novembre, en espérant une éclaircie en cas de victoire de Joe Biden.

Certains "faucons" au sein de la direction chinoise voient certes dans la gestion tumultueuse de la Maison blanche par Donald Trump et son éventuelle réelection l'occasion d'accentuer la montée en puissance du géant asiatique.

Mais au-delà de l'exaspération que suscite à Pékin l'imprévisibilité du président des Etats-Unis, l'inquiétude grandit face à la multiplication des fronts récemment ouverts par Washington, de Hong Kong au Xinjiang, de Huawei à la mer de Chine du Sud.

La tension est encore montée d'un cran ces derniers jours avec les fermetures réciproques des consulats chinois de Houston et américain de Chengdu, sur fond d'accusations d'espionnage, et le risque d'une confrontation plus aiguë préoccupe en haut lieu, reconnaissent six hauts responsables interrogés par Reuters.

Pris de court par la victoire du magnat immobilier new-yorkais à la présidentielle de 2016, le pouvoir communiste suit de près cette fois l'état de l'opinion publique américaine et mobilise ses instituts d'études pour analyser les enjeux du scrutin, en mettant l'accent sur Joe Biden et le programme du candidat démocrate, indiquent des sources au fait du dossier.

"Personne ne se fait d'illusions quant à la possibilité de revenir aux relations du bon vieux temps mais un nouveau président offrirait au moins l'occasion d'un redémarrage", observe un responsable chinois, tenu à l'anonymat. "Après tout, on ne peut pas avoir pire que la relation actuelle."

TRUMP DÉVALUÉ AUX YEUX DE PÉKIN

La nécessité d'une politique de fermeté vis-à-vis de la Chine est partagée par les camps démocrate et républicain à Washington. Contrairement à l'exécutif en place, une administration dirigée par Joe Biden serait amenée à nouer plus d'alliances face à Pékin et à se montrer plus exigeante sur le dossier des droits de l'homme, suppose-t-on.

Mais elle pourrait aussi chercher à dialoguer davantage, à partir d'une position "renforcée" grâce à de nouveaux investissements pour améliorer la compétitivité, l'innovation ou les infrastructures, comme l'expliquent les directeurs de campagne de l'ancien vice-président de Barack Obama.

"Les Chinois ne semblent pas croire qu'une victoire de Biden changerait le point de vue de Washington sur la Chine, mais ils pourraient faire une ouverture en vue d'un dialogue avec la nouvelle administration", déclare Daniel Russel, ancien sous-secrétaire d'Etat pour l'Asie de l'Est et le Pacifique sous la présidence Obama et au début du mandat de Donald Trump.

En attendant, les états-majors républicain et démocrate dénigrent la politique chinoise du candidat de l'autre camp.

Joe Biden, déclare Tim Murtaugh, directeur de la communication de la campagne de Trump, "a favorisé les intérêts chinois pendant ses 47 ans passés à Washington". Donald Trump, répond Andrew Bates, l'un des porte-parole du candidat démocrate, est "le plus faible président de l'histoire américaine à l'égard de la Chine".

A Pékin, l'attitude des prochains mois sera dictée par l'attentisme et la volonté de ne riposter aux attaques de Washington qu'en cas de nécessité absolue. Le dialogue, jugé futile en pleine campagne présidentielle, est remis à plus tard.

"La Chine est en colère contre Trump en raison de ses critiques et des sanctions qu'il lui impose", déclare Shi Yinhong, conseiller du gouvernement chinois. "Mais surtout, les Chinois ont le sentiment que sa cote politique aux Etats-Unis s'est érodée. Il a perdu de la valeur."

(Avec Yew Lun Tian à Pékin, David Brunnstrom à Washington, version française Jean-Stéphane Brosse)

1 commentaire

  • 26 juillet 09:59

    Il faut continuer à la pression contre la Chine, un pays qui ne respectent absolument rien, même pas ses habitants.Un pays qui nous volent en permanence.Par contre, si vous voulez aller travailler dans leur pays, il faut respecter les lois chinoises, mais surtout pas l'inverse.J'espère également que l'Europe prendra des mesures contre la Chine et rapatriera sa production en Europe .


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