( AFP / THOMAS KIENZLE )
La Bourse de Stuttgart, deuxième place financière allemande derrière Francfort, présente mardi un nouveau conseil consultatif de dimension internationale, renforçant ses ambitions d'expansion en tant que groupe européen.
Quand la Bourse de Francfort accueille principalement des investisseurs institutionnels négociant des actions d'entreprises de l'indice vedette Dax, comme Siemens, SAP et Volkswagen, sa concurrente à Stuttgart se concentre davantage sur les échanges de certificats et obligations, privilégiant des particuliers, et a été précurseur dans les cryptomonnaies, notament le bitcoin .
Deux des six personnalités entrant dans son conseil consultatif sont françaises : Sylvie Matherat, ancienne membre du directoire de Deutsche Bank, et Fleur Pellerin, plusieurs fois ministre, notamment du numérique, et désormais dirigeante du fonds Korelya.
L'organe est complété par les italiens Massimo Giordano, associé au cabinet McKinsey, et Enrico Letta, président de l'Institut Jacques Delors et ancien Premier ministre italien, l'Allemand Axel Weber, ancien président de la Bundesbank et du conseil d'administration d'UBS, enfin l'investisseur israélien Ron Zuckerman.
"Nous avons bien progressé sur la voie vers un groupe européen", et afin de "développer cette stratégie – et la questionner si nécessaire – nous avons choisi des personnalités capables de nous conseiller", explique à l'AFP Matthias Voelkel, président du directoire de l'entreprise.
Selon lui, les membres du comité "comprennent les marchés mondiaux des capitaux, maîtrisent les enjeux numériques et disposent d'un accès à l'entrepreneuriat, en particulier aux start-ups dans la finance et le numérique", ajoute-t-il.
Les membres du comité sont engagés pour une durée de deux ans. Leur recrutement s'est fait par voie directe et leur rémunération sera "conforme aux pratiques du marché, sans excès", précise le dirigeant.
Sixième groupe boursier européen, le groupe de Stuttgart entend profiter de la stratégie européenne de développement d'une Union de l'épargne et de l'investissement (anciennement dénommée Union des capitaux), dont les avancées restent toutefois laborieuses.
"Il faut lever les barrières nationales, mettre fin aux monopoles et promouvoir la concurrence, au bénéfice du marché et des investisseurs", insiste M.Voelkel.
Le groupe boursier, qui compte des filiales en Suède et en Suisse, "devrait enregistrer en 2025, comme l'an dernier, un nouveau record" en termes de chiffre d'affaires, qui a "plus que doublé au cours des cinq dernières années", selon le dirigeant.
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