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L'impact économique des actions des "Gilets jaunes" par secteur
information fournie par Reuters 03/12/2018 à 18:30

 (Actualisé avec les chiffres de l'industrie agro-alimentaire)
    PARIS, 3 décembre (Reuters) - Différents secteurs
économiques ont enregistré des pertes de chiffre d'affaires
significatives ces trois dernières semaines sous l'effet des
perturbations liées au mouvement des "Gilets jaunes" qui exerce
un "impact sévère et continu" sur l'activité économique, selon
le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et les professionnels
des secteurs concernés.
    La réactivation de la cellule de continuité économique
annoncée la semaine dernière pour soutenir les entreprises les
plus pénalisées par ces événements   s'est déjà
concrétisée par différentes mesures d'aides aux entreprises, qui
peuvent désormais par exemple, si elles le souhaitent, avoir
recours au chômage partiel ou demander des ouvertures
dérogatoires le dimanche.     
    Bruno Le Maire a également souligné que l'administration
fiscale ferait preuve de "bienveillance" et de "compréhension" à
l'égard des demandes d'entreprises défaillantes, "soit sous
forme de délai de paiement, soit sous forme de remise de
pénalités" et qui concerneront désormais également les échéances
de cotisation foncière des entreprises (CFE) et du dernier
acompte d'impôt sur les sociétés (IS), exigibles au 15 décembre.
    Le ministère de l'Economie n'a pas chiffré à ce stade
l'impact potentiel de ces événements sur le Produit intérieur
brut (PIB) au 4e trimestre.
    Voici les données communiquées lundi par le ministre lors
d'un point de presse à l'issue d'une réunion avec les
représentants des organisations patronales et de différentes
fédérations représentant des professionnels particulièrement
pénalisés par ce mouvement. 
        
    * Très touchée, la GRANDE DISTRIBUTION confrontée à des
problèmes de livraisons et des blocages d'entrepôts, a vu la
baisse de son chiffre d'affaires (CA) atteindre 15% à 25%. Des
difficultés de livraisons ont également été enregistrées pour
les commandes passées en ligne.
    Selon les estimations du cabinet Nielsen, la perte de
chiffre d'affaires des grandes surfaces a été de 8% samedi 1er
décembre pour les produits de grande consommation. L'impact
reste significatif mais il est plus modéré que les samedis
précédents, où la chute avait atteint 35% (17 novembre) et 18%
(24 novembre), les ménages ayant anticipé leurs courses le jeudi
et le vendredi précédents.
    Dans centres commerciaux, la fréquentation a reculé
d'environ 14% le 1er décembre, une baisse équivalente à celle du
samedi précédent. En revanche, et contrairement aux deux
dimanches précédents qui avaient enregistré une hausse de la
fréquentation, le dimanche 2 décembre a connu une chute de 11%. 
    "Cette évolution est sans doute liée (...) aux images de
violence du week-end", note le Conseil national des centres
commerciaux, qui fait état également de "tentatives d’intrusions
violentes" dans certains  sites comme au Centre Deux, à Saint
Etienne, ou au centre Salanca à Perpignan. 
    Dans le secteur du jouet, le secteur anticipe un report sur
le commerce en ligne, notamment AMAZON  AMZN.O  ou CDiscount,
propriété de Casino  CASP.PA .
     
    * Le COMMERCE DE DÉTAIL accuse une baisse de CA comprise
entre 20% et 40%.
    
    * L'industrie AGROALIMENTAIRE a quant à elle estimé que les
pertes pourraient s'élever à 13,5 milliards d'euros. Selon
L'Ania, fédération du secteur, les trois semaines de blocage se
sont traduites par "une désorganisation totale dans les
relations avec la grande distribution (commandes annulées,
ruptures d’approvisionnement, retards de livraison) et mettent
en péril la pérennité de certaines PME.
    
    * Le secteur de l'HÔTELLERIE est confronté à une baisse des
réservations atteignant 15% à 20%. Selon la fédération
professionnelle UMIH, le taux d'annulation varie entre 20% et
50% dans certains hôtels parisiens, tandis que le volume de
réservations prévisionnelles est en chute de 10% à 15%.
     
    * Dans la RESTAURATION, les baisses de chiffre d'affaires
vont de 20% à 50% en fonction des lieux.   
    
    * Le LUXE est également touché. Après les boutiques Dior et
Givenchy (propriété de LVMH  LVMH.PA ), le 24 novembre, un
magasin Chanel a subi d'importants dégâts le 1er décembre,
tandis que sur le boulevard Haussmann, le Printemps et les
Galeries Lafayette ont baissé leur rideaux samedi en fin
d'après-midi.
    Compte-tenu de sa forte exposition au tourisme, de nouvelles
violences risquent d'avoir un impact fort sur le secteur à
l'entame d'un mois de décembre crucial, estiment les analystes
de Berenberg, qui pointent en particulier les groupes les plus
exposés à la France comme SMCP  SMCP.PA  (40% des ventes),
Hermès  HRMS.PA  (environ 14%) ou LVMH (environ 10%).       
    
    * L'INDUSTRIE AUTOMOBILE subit elle aussi "des pertes de
commandes de véhicules chez RENAULT  RENA.PA  et chez PEUGEOT
 PEUP.PA ", a souligné Bruno Le Maire sans donner de chiffres.
    Du côté de la production, PSA et Renault ont indiqué ne pas
avoir de perturbation dans l’approvisionnement ou dans 
l’activité de leurs usines à la mi-journée lundi. Chez PSA, le
site de Sochaux a connu une demi-journée de perturbation il y a
15 jours, mais la production des voitures est en train d’être
rattrapée, a dit un porte-parole. 
    Selon le Comité des constructeurs français d'automobiles
(CCFA), les commandes de voitures ont reculé de 7,9% en
novembre, certains analystes imputant partiellement cette baisse
au  partie l'impact de ce mouvement.  

   * Certains MARCHÉS DE GROS sont également très touchés, avec
une perte de CA évaluée autour de 15%, du fait de problèmes de
livraison des marchandises. 
    
    * Le concessionnaire autoroutier SANEF estime l'impact "en
millions d’euros", un bilan provisoire qui correspond surtout
aux manques de recettes mais aussi aux dégradations matérielles
sur les chaussées et les portiques de signalisation.

 (Myriam Rivet, avec Pascale Denis, Gilles Guillaume et Inti
Landauro, édité par Jean-Michel Bélot)
 

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