
Ancien bâtiment de la Bourse de Paris
par Diana Mandia
Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse vendredi à l'ouverture, les opérateurs ayant renforcé leurs paris sur une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) ce mois-ci, dans l'attente du rapport clé sur l'emploi aux États-Unis qui sera publié plus tard dans la journée.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait gagner 0,28% à l'ouverture.
Les contrats à terme signalent une hausse de 0,25% pour le Dax à Francfort, de 0,12% pour le FTSE à Londres et de 0,26% pour l'EuroStoxx 50. Le Stoxx 600 pourrait quant à lui prendre 0,2% à l'ouverture.
Les marchés sont convaincus que la banque centrale américaine décidera d'une baisse très attendue de ses taux lors de sa réunion des 16 et 17 septembre, des espoirs alimentés par la publication cette semaine d'une série de données moins bonnes que prévu concernant la santé du marché du travail, qui seront complétées plus tard vendredi par le rapport mensuel sur l'emploi à 12h30 GMT.
Jeudi, les investisseurs ont appris que le nombre de demandes hebdomadaires d'allocations chômage avait augmenté plus que prévu et que les embauches dans le secteur privé avaient ralenti en août. La veille, le rapport Jolts avait déjà brossé un tableau peu optimiste, avec une baisse plus importante que prévu des offres d'emploi en juillet.
"À moins d'un rapport sur l'emploi absolument exceptionnel, il est difficile d'imaginer ce qui pourrait empêcher le marché de tabler sur une baisse des taux en septembre", a déclaré Ken Crompton, responsable de la stratégie des taux à la National Australia Bank.
Le président de la Fed, Jerome Powell, avait déjà mis en garde le mois dernier, lors du symposium de Jackson Hole, contre les nuages qui planaient sur le marché du travail, et les paris sur une reprise des baisses de taux par la banque centrale américaine se sont renforcés depuis lors.
Cette situation contraste avec celle de la zone euro, où la Banque centrale européenne (BCE) en a fini avec son cycle d'assouplissement monétaire actuel dans un contexte de stabilité des perspectives économiques et d'une inflation proche de l'objectif visé, estiment une majorité d'économistes interrogés par Reuters.
Les marchés obligataires semblent s'être calmés après plusieurs jours de turbulences liées à l'incertitude budgétaire et politique dans plusieurs pays, dont la France, ce qui profite également aux actions.
Outre l'indicateur sur l'emploi américain, d'autres viendront animer vendredi la séance du côté européen, comme les commandes à l'industrie allemande, les ventes au détail au Royaume-Uni et le PIB trimestriel de la zone euro.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, des données faisant état d'un ralentissement sur le marché du travail ayant conforté de nouveau les anticipations d'une baisse des taux de la Fed ce mois-ci.
L'indice Dow Jones a gagné 0,77%, le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 0,83% et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,98%.
EN ASIE
Au Japon, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo progresse vendredi de 0,79% alors que le président américain Donald Trump a signé un décret abaissant les droits de douane sur les voitures japonaises de 27,5% à 15%, conformément à un accord annoncé en juillet.
Les Bourses chinoises reviennent aux gains après les fortes pertes de la veille dans un contexte de prise de bénéfices alimentée par des informations de presse selon lesquelles Pékin envisagerait des mesures pour freiner la spéculation boursière.
L'indice composite de la Bourse de Shanghai progresse de 0,38% et le CSI 300 des grandes capitalisations avance de 0,38%.
La Bourse de Hong Kong prend pour sa part 0,62%.
TAUX
Les rendements obligataires continuent de reculer. Celui des Treasuries à dix ans perd 2,1 points de base à 4,1548%, tandis que son homologue à deux ans cède 0,7 point de base à 3,5854%.
Au Japon, les rendements des obligations d'État à 30 ans reculent pour la deuxième journée consécutive après avoir atteint mercredi leur plus haut niveau historique à 3,255%.
CHANGES
Le dollar américain abandonne les modestes gains enregistrés jeudi et perd 0,22% face à un panier de devises de référence.
L'euro gagne 0,16% à 1,1668 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent pour la troisième séance consécutive, s'acheminant vers une perte hebdomadaire pour la première fois en trois semaines, alors que les prévisions d'approvisionnement augmentent avec la perspective d'une nouvelle augmentation des objectifs de production de l'Opep+ dimanche et qu'une hausse surprise des stocks de brut américain ajoute aux inquiétudes concernant la demande.
Le Brent recule de 0,19% à 66,86 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,27% à 63,31 dollars.
*première estimation
(Rédigé par Diana Mandia, édité par Augustin Turpin)
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