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L'Europe recule après la Fed, les espoirs d'une reprise rapide aussi
information fournie par Reuters11/06/2020 à 10:59

LES BOURSES EUROPÉENNES EN FORTE BAISSE À L'OUVERTURE

LES BOURSES EUROPÉENNES EN FORTE BAISSE À L'OUVERTURE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert en forte baisse jeudi dans le sillage des marchés asiatiques et des futures à Wall Street, les sombres perspectives tracées par la Réserve fédérale (Fed) ayant refroidi les espoirs d'un redressement rapide de l'économie.

À Paris, l'indice CAC 40 cède 2,93% à 4.905,57 points vers 8h45 GMT, un creux d'une semaine. À Francfort, le Dax lâche 2,81% et à Londres, le FTSE abandonne 2,44%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 2,75%, le FTSEurofirst 300 recule de 2,38% et le Stoxx 600 de 2,56%.

Les marchés mondiaux, qui avaient pleinement profité ces dernières semaines des espoirs de reprise économique, ont été rappelés à l'ordre par le ton très prudent adopté par la Réserve fédérale (Fed) mercredi.

La Fed, qui a promis de maintenir sa politique accommodante face à la crise provoquée par le coronavirus, estime que le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis devrait chuter du 6,5% cette année et le taux de chômage atteindre 9,3% en fin d'année.

La veille, l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) avait dressé un portrait pessimiste pour l'économie mondiale en prévoyant une contraction de 6,0% cette année, la pire récession depuis les cent dernières années.

Outre les craintes sur le rythme de la reprise économique, les investisseurs s'inquiètent également de l'augmentation du nombre de cas de contamination au coronavirus aux Etats-Unis après cinq semaines de baisse. Selon un bilan établi par Reuters, le nombre de personnes contaminées aux Etats-Unis a dépassé les 2 millions mercredi.

"L'analyse extrêmement négative de l’économie et du marché de l’emploi par la Fed, combinée aux attentes d’une reprise lente, expose les actifs à risque après leur forte progression la semaine dernière (...) Et les craintes d'une deuxième vague sont un autre facteur de ralentissement des actions, d'autant plus qu'un nombre croissant de cas ont été comptabilisés dans plusieurs États américains comme le Texas, la Floride et la Californie, où les hospitalisations sont à leur plus haut depuis le 13 mai après avoir augmenté pendant neuf des dix derniers jours", a commenté Neil Wilson chez Markets.com.

Peu d'indicateurs majeurs sont à l'ordre du jour, hormis les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis. Le marché suivra par ailleurs la réunion de l'Eurogroupe sur le plan de relance de la Commission européenne, qui propose de débloquer 750 milliards d'euros pour permettre à l'économie du bloc de se remettre de l'épidémie de coronavirus.

VALEURS

Parmi les plus fortes baisses sectorielles en Europe, on retrouve l'indice Stoxx des banques (-4,46), celui des transports et loisirs (-4,35%) et celui de l'automobile (-4,24%).

PSA (-7,34%) et Fiat Chrysler (-5,91%) souffrent en outre de la perspective du lancement par la Commission européenne d'une enquête approfondie sur leur projet de fusion.

Europcar Mobility Group abandonne 10,31% après l'abaissement de la note de crédit du spécialiste de la location de voitures par l'agence Moody's.

Unibail-Rodamco-Westfield chute de 8,01% alors que l'exploitant de centres commerciaux était remonté lundi à un pic de trois mois porté par la perspective d'une reprise rapide de l'activité.

Les valeurs liées au tourisme et au secteur aérien comptent parmi les plus fortes baisses du Stoxx: Carnival perd 10,45%, IAG 6,66% et Lufthansa 7,52%. La compagnie aérienne allemande, en proie à des difficultés à cause de la pandémie, a laissé supposer que les postes occupés par quelque 26.000 salariés pourraient être supprimés.

Parmi les valeurs en hausse, Unilever gagne 3,12% à Amsterdam, le fabricant notamment des savons Dove ayant fait part de sa décision de fusionner ses deux structures juridiques, néerlandaise et britannique, en une seule entité afin de gagner en souplesse lors des opérations de fusions et acquisitions.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les trois indices majeurs de Wall Street suggèrent une ouverture en baisse de 1,4% à 2% ce jeudi, au lendemain d'une séance volatile perturbée par les annonces de la Fed.

L'indice Dow Jones a cédé mercredi 1,04% et le S&P-500, plus large, a perdu 0,53%. En revanche, le Nasdaq Composite a gagné 0,67% et signé un record de clôture à 10.020,35 points.

EN ASIE

L'indice Nikkei à Tokyo a subi sa plus lourde baisse en une séance depuis le 1er mai (-2,8%), pénalisé par la vigueur du yen après les commentaires pessimistes sur l'économie du président de la Réserve fédérale.

Le repli des places chinoises s'est accéléré à l'approche de la clôture : le CSI 300 des grandes capitalisations a laché 1,1% et l'indice SSE Composite de la Bourse de Shanghai a reculé de 0,8%.

CHANGES/TAUX

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de devises de référence, reprend 0,17% après être descendu mercredi à un creux de trois mois à la suite des déclarations de Jerome Powell.

L'aversion au risque, qui se traduit par un repli des investisseurs sur les actifs jugés sûrs, profite aussi au yen, revenu à un plus haut d'un mois contre le billet vert.

L'euro (+0,06%) est stable autour de 1,1375 dollar après être repassé mercredi au-dessus de 1,14 dollar, pour la première fois depuis le 10 mars.

Sur le marché obligataire, le rendement du dix ans américain poursuit son repli et perd près de cinq points de base à 0,6984%, un creux d'une semaine. En Europe, son équivalent allemand abandonne cinq points de base, à -0,383%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent nettement en raison des craintes d'une lente reprise de la demande après les prévisions moroses de la Fed et de la hausse inattendue des stocks de brut américain.

Ces stocks ont augmenté de 5,7 millions de baril la semaine dernière pour atteindre un niveau record de 538,1 millions, d'après l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Le consensus Reuters tablait sur un recul de 1,7 million de barils.

Le prix du baril de Brent cède 3% à 40,46 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd environ 3,3% autour de 38 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

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