
Un trader travaille chez CMC Markets dans la City de Londres
par Diana Mandia
Les principales Bourses européennes sont attendues en nette baisse mardi à l'ouverture, les espoirs d'une résolution rapide du conflit israélo-iranien s'étant estompés après une nouvelle nuit de tensions entre les deux pays et l'appel du président américain à l'évacuation de Téhéran.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une ouverture en baisse de 0,74% pour le CAC 40 parisien, de 0,69% pour le Dax à Francfort et de 0,57% pour le FTSE à Londres. Le Stoxx 600 devrait quant à lui ouvrir sur un recul de 0,62%.
L'incertitude croissante concernant le conflit au Moyen-Orient pousse les investisseurs vers les valeurs refuge alors que les attaques entre Israël et l'Iran se poursuivent sans qu'aucun apaisement des tensions ne soit en vue.
Les attaques entre l'Iran et Israël se sont intensifiées lundi, Israël ciblant la chaîne de télévision publique iranienne et les installations d'enrichissement de l'uranium de la République islamique. Les Gardiens de la révolution ont pour leur part promis que les attaques iraniennes contre Israël allaient durer jusqu'au petit matin mardi.
Le président américain Donald Trump, qui a quitté le sommet du G7 plus tôt que prévu, a appelé lundi "tout le monde" à évacuer immédiatement Téhéran et a réaffirmé que l'Iran aurait dû signer un accord sur son programme nucléaire avec les Etats-Unis.
Lundi, Reuters a rapporté que l'Iran avait demandé au Qatar, à l'Arabie Saoudite et à Oman d'intervenir auprès de Donald Trump pour qu'il fasse pression sur Israël en vue d'un cessez-le-feu immédiat, ce qui a fait naître l'espoir d'une désescalade et calmé la hausse des prix du pétrole, mais la situation reste très volatile.
"Une chose est claire : la situation reste très incertaine et les risques d'escalade ne doivent pas être ignorés", ont déclaré les analystes de Maybank dans une note.
Le Groupe des Sept (G7) a exprimé son soutien à Israël et décrit l'Iran comme étant une source d'instabilité au Proche-Orient, dans une déclaration publiée lundi soir.
Au milieu des tensions géopolitiques et des incertitudes commerciales, les investisseurs se préparent à une série de réunions des banques centrales cette semaine.
La première d'entre elles, la Banque du Japon (BoJ), a laissé ses taux d'intérêt inchangés mardi, comme prévu, et a décidé de ralentir le rythme de ses achats d'obligations à partir de la prochaine année fiscale, tout en maintenant inchangé son actuel plan de réduction des émissions d'obligations qui court jusqu'en mars 2026.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse lundi après que les prix du pétrole ont baissé malgré la poursuite des attaques entre Israël et l'Iran.
L'indice Dow Jones a gagné 0,75%, le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 0,94% et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,52%.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo a fini sur une hausse de 0,59%, dans le sillage de Wall Street la veille, aidée par les espoirs d'une potentielle désescalade des tensions au Moyen-Orient.
En Chine, les marchés d'actions sont en légère baisse mardi, les investisseurs restant prudents en raison des tensions au Moyen-Orient.
L'indice composite de la Bourse de Shanghai recule de 0,24%, tout comme le CSI 300 des grandes capitalisations.
La Bourse de Hong Kong cède 0,5%.
TAUX / CHANGES
Le rendement du Bund allemand à dix ans prend 2,5 points de base à 2,5560%. Le deux ans avance de 1,2 point de base à 1,8570%.
Les rendements obligataires reculent légèrement aux Etats-Unis dans un contexte qui incite à la prudence.
Le rendement des Treasuries à dix ans recule de 1,2 point de base à 4,4423%. Le deux ans perd 1,1 point de base à 3,9581%.
Sur le marché des changes, le dollar bénéficie de sa réputation de valeur refuge et progresse de 0,12% face à un panier de devises de référence. L'euro est plutôt stable (+0,03%) à 1,1565 dollar.
Le yen oscille sur des faibles variations autour de 144,71 contre le dollar alors que l'attention des investisseurs se porte sur la conférence de presse du gouverneur de la BoJ pour expliquer la dernière décision de politique monétaire de la banque centrale.
PÉTROLE
Les prix du pétrole modèrent leur hausse même si les tensions au Moyen-Orient restent au centre de l'attention des investisseurs.
Le Brent prend 0,25% à 73,41 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,21% à 71,92 dollars.
(Rédigé par Diana Mandia, édité par Blandine Hénault)
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