(AOF) - Au premier semestre, les ventes nettes de Kraft Heinz reculent de 2,4% à 12,88 milliards de dollars. Le résultat opérationnel se replie de 30,4% à 1,82 milliards de dollars. Le bénéfice net chute fortement de 50,7% ressortant à 904 millions de dollars. Le BPA s'élève à 0,74 dollar soit une baisse de 50,7%. L'entreprise agroalimentaire américaine a revu à la baisse ses prévisions financières pour l'année 2024. Elle anticipe désormais des ventes nettes organiques qui devraient diminuer de 2% ou rester stables contre une estimation précédente de 0 à +2%.
En outre, la croissance du résultat d'exploitation ajusté est estimée entre 1% à 3% par rapport à l'année précédente contre une prévision précédentes de +2% à +4%. Cela lui permet d'envisager une augmentation de la marge brute ajustée de l'ordre de 75 à 125 points de base par rapport à l'année précédente, alors que les prévisions précédentes étaient de 50 à 100 points de base par rapport à l'année précédente.
Kraft Heinz vise toujours une croissance du BPA ajusté de 1 à 3%, soit dans une fourchette de 3,01 à 3,07 dollars.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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