Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Krach du bitcoin : ce qu’il s’est passé, les leçons à en tirer…
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 27/05/2021 à 09:48

(Crédits photo : Pixabay - madartzgraphics )

(Crédits photo : Pixabay - madartzgraphics )

Mi-avril, le bitcoin atteignait un pic à près de 64 000 dollars. Un niveau qui coïncidait avec l'introduction en bourse de sa première place de cotation, Coinbase. A peine un mois plus tard, cette valeur a été divisée par 2 (jusqu'à 32 000 dollars), entraînant dans le même temps une chute spectaculaire d'un grand nombre de cryptomonnaies.

Comment expliquer ce krach et quelles conclusions en tirer ?

« Technoking », le détonateur

Les cryptomonnaies ont essuyé des pertes colossales en milieu de semaine dernière, avec des baisses intraday de 30% sur le Bitcoin et 44% sur l'Ethereum. « En une semaine, la capitalisation mondiale des cryptos a perdu 1000 Mds$ », note la société Inocap Gestion. « Par contagion, les marchés actions ont fait preuve d'une certaine fébrilité et de volatilité, mais sans direction claire ni rotation sectorielle soutenue », ajoute Edmond de Rothschild Asset Management.

Une large partie de la volatilité des derniers jours provient en effet des mouvements et des débats entourant les cryptomonnaies. Tout a commencé par un simple tweet d'Elon Musk le jeudi 13 mai, indiquant que sa société Tesla n'acceptera plus de transaction en cryptomonnaies en raison de son coût écologique. « On sent que l'impact écologique est de plus en plus scruté », constate Olivier de Berranger, Directeur Général Délégué de La Financière de l'Echiquier. Cette annonce souligne ainsi la prise de conscience environnementale des investisseurs. « Le fait est qu'aujourd'hui, il faut 149 térawatt-heure pour créer les Bitcoins, ce qui correspond à la consommation énergétique totale d'un pays comme l'Egypte », explique Jean-Baptiste Coulm, gérant à La Financière de l'Arc.

La Chine passe la deuxième couche

De l'autre côté du Pacifique, le Bitcoin a subi un nouveau front. « Plusieurs fédérations bancaires chinoises sont intervenues pour souligner le caractère spéculatif de ces "monnaies". En conséquence, la Chine a banni, ce mardi 18 mai, certaines institutions financières et entreprises de services de paiements utilisant le Bitcoin », poursuit Jean-Baptiste Coulm.

Un rappel à l'ordre qui était prévisible selon DNCA car il n'est pas encore concevable pour l'Etat d'abandonner le monopole régalien de lever l'armée et de battre la monnaie. « Le retour en force de son interventionnisme depuis le début de la pandémie ne pouvait trop longtemps laisser place à une catégorie d'actifs qui puisse échapper aussi librement à sa régulation », insiste le gérant analyste Thomas Planell.

Une volatilité extrême à la hausse, comme à la baisse

Cette fulgurance baissière souligne surtout la fragilité et la valeur relative des cryptomonnaies. « N'ayant pas encore de matérialité économique, leur valorisation se révèle aussi instable qu'éphémère, à la merci de vents contraires », remarquent les équipes de Fidelity International.

Effectivement, le Bitcoin reste très sensible aux éléments exogènes tels que la régulation ou les tweets enflammés d'Elon Musk. Pourtant, il a représenté à son sommet… jusqu'à 2% de la capitalisation boursière mondiale ! Comme le rappellent les équipes de WiseAM : « Bitcoin et autres cryptos ne sont à l'évidence pas des actifs refuges, contrairement à certaines idées reçues ». Dans le même temps, l'actif refuge traditionnel qu'est l'or revient autour de la barre des 1900 dollars. « Cela atteste du recentrage des investisseurs vers des actifs plus tangibles et moins volatils », décrypte Nadine Trémollières, Directeur de Primonial Portfolio Solutions.

Au 26 mai, le Bitcoin est repassé vers le 38 000 dollars… entre-temps rassuré par de nouvelles annonces d'Elon Musk. Celui-ci semblait d'abord conserver les 1,5 milliard de dollars de Bitcoin acquis en février dernier, puis participait à la création le 25 mai du "Bitcoin Mining Council", une initiative en faveur d'une production plus responsable. Une réaction qui interroge sur l'avenir des cryptomonnaies, compte-tenu de l'influence du patron de Tesla et des réseaux sociaux. « Je n'investirais, ni ne conseillerais à personne d'investir dans un actif dont le sort dépend de l'humeur ou de la fantaisie d'un individu, fut-il une sorte de génie ! » partage sans ambages Laurent Puget, Président d'OTEA Capital.

Valeurs associées

NEXC +0.35%

6 commentaires

  • 28 mai 10:39

    Et comme si cela ne suffisait pas, il y a bientot 10 000 cryptos, allez vous y retrouver !! " On " voudrait plumer massivement qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Bientot chaque geek va créer sa crypto, le gag.


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.