(AOF) - Alphavalue abaisse sa recommandation sur le titre Kering à "alléger" contre "acheter" en maintenant son objectif de cours à 256 euros. Le bureau d'études explique "avoir révisé à la baisse ses attentes concernant le chiffre d'affaires et la rentabilité du groupe de luxe, reflétant la détérioration de l’environnement commercial au cours de l’été. En Chine, la morosité du marché immobilier, les perspectives économiques incertaines et le durcissement de l'environnement de l'emploi, notamment les réductions de salaires des fonctionnaires, ont encore aggravé la situation".
En outre, la confiance des consommateurs s'est dégradée. Cela a entraîné une baisse du trafic et des dépenses dans le secteur du bien-être.
Alphavalue souligne que "Kering avait anticipé une baisse de 30% de son résultat opérationnel du second semestre 2024, mais la détérioration de l'environnement commercial, notamment en Asie, pourrait conduire à de nouvelles baisses de rentabilité".
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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