L'eurodéputée issue de la France insoumise dit la volonté du NFP de "rétablir le dialogue parlementaire" en vue de mener à bien ses projets de gouvernement.

Manon Aubry, le 1er juin 2024, à Toulouse ( AFP / ED JONES )
"Je sais que ça changera la culture parlementaire, mais c'est plutôt une bonne chose". Pendant que la gauche effecte sa rentrée en ordre dispersé, sur fond de dissensions stratégiques entre volonté de compromis et positions radicales , Manon Aubry a arrondi les angles quant à la stratégie parlementaire du Nouveau front populaire, qui, s'il accédait au pouvoir, ira "respecter l'Assemblée nationale" pour trouver des accords.
"Je sais qu’on en a perdu l’habitude mais nous ne brutaliserons pas l’assemblée nationale et nous construirons des majorités texte par texte", a fait valoir sur le réseau X la Présidente de la gauche au Parlement européen, en commentaire d'une interview mercredi 21 août donnée à LCI .
Depuis sa victoire relative aux législatives, la gauche assure être en mesure de mener à bien son programme, ce qui ne serait possible qu'avec le soutien d'autres camps. Interrogée sur la position de Lucie Castets, candidate du NFP à Matignon, Manon Aubry défend une stratégie appelant les députés à prendre leurs "responsabilités".
"Refaire du commun", avec qui?
"Notre point de départ est le programme du NFP. C'est sur ce programme qu'on a été élu, qu'on est arrivé en tête des élections législatives. A partir de ce programme, on ira respecter l'Assemblée nationale, voir l'ensemble des groupes politiques et leur dire 'Est-ce que vous êtes d'accord ou non'" avec des "choses qui permettent de refaire du commun". L'eurodéputée insoumise cite ici les propositions relatives au rétablissement de l'ISF, aux services publics, ou la taxation sur les dividendes.
"Ce sera son point de départ à Lucie Castets. Charge ensuite à chacun des députés ensuite de prendre ses reponsabilités à l'Assemblée nationale. Mais on ne méprisera pas le travail parlementaire, on ne méprisera pas l'Assemblée nationale, on ne la brutalisera pas comme l'a fait le président de la République et ce gouvernement depuis trop d'années. Je sais que ça changera la culture parlementaire, mais c'est plutôt une bonne chose", a t-elle conclu.
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