
La politique monétaire du gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, fait chuter le yen et renchérit les importations. (© ECB)
La banque centrale maintient des taux directeurs négatifs. D’où la dégringolade du yen, qui affaiblit le pouvoir d’achat et mine la croissance.
L’inflation, bête noire des autorités monétaires américaines et européennes, apparaît comme le cadet des soucis de la Banque du Japon.
Malgré une hausse des prix qui ne ralentit pas dans l’Archipel, avec un taux d’inflation sous-jacente annuel (hors produits alimentaires frais et énergie) de 4,3% en août dernier, le gouverneur, Kazuo Ueda, n’a pas renoncé à la politique monétaire ultra-accommodante initiée par son prédécesseur (Le Revenu n° 1749).
Si la banque centrale se refuse obstinément à relever ses taux directeurs, c’est qu’elle mise sur un essoufflement progressif de l’inflation, avec une stagnation des salaires nominaux dans le pays.
C’est pourquoi la politique de taux d'intérêt négatifs devrait rester en place jusqu’au milieu de l’année prochaine, estime Nomura Asset Management. Ce qui conduit néanmoins à une dépréciation continue du yen contre toutes les grandes devises.
Dans un cercle vicieuxJusque-là, l’action de la Banque du Japon pour soutenir sa monnaie, notamment contre le dollar (qui flirte désormais avec la barre des 150 yens), n’a guère eu d’effet. Vu l’écart de taux considérable entre les deux devises, les interventions sur le marché des changes, aussi massives soient-elles, sont incapables de renverser la tendance.
Or, la chute du yen finit par pénaliser l’économie nationale. Si elle accroît la compétitivité de ses
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