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Italie-Pas de décision sur le budget, poursuite des discussions
information fournie par Reuters 17/09/2018 à 23:11

 (.)
    * Un plafond de 1,6% de déficit pour 2019 évoqué
    * Le président du Conseil se refuse à donner un chiffre
    * La Bourse de Milan monte, les rendements des emprunts
d'Etat
baissent

    par Ilaria Polleschi et Angelo Amante
    MILAN, 17 septembre (Reuters) - Les principaux ministres du
gouvernement italien se sont réunis lundi pour discuter du
montant du déficit budgétaire de l'Italie pour 2019 alors que
des divergences sont apparues sur cette question au sein de la
coalition au pouvoir.
    Aucune décision n'a été prise et les discussions doivent se
poursuivre, a indiqué une source gouvernementale alors que Luigi
di Maio et Matteo Salvini souhaitent un déficit plus important
que celui auquel le ministre de l'Economie, Giovanni Tria, est
prêt à consentir.
    "Les choix sur la loi de finances doivent être courageux", a
commenté Di Maio, leader du Mouvement 5 Etoiles (M5S), après la
réunion dans le bureau du président du Conseil Giusappe Conte.
    Selon le Corriere della Sera, Giovanni Tria, qui n'a pas
d'affiliation politique, souhaite que le déficit budgétaire ne
dépasse pas 1,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2019.
    Cela constituerait un doublement par rapport au 0,8% actuel
mais serait inférieur aux attentes des marchés qui craignent une
explosion de ce déficit pour financer les dépenses sociales et
les réductions d'impôts promises par le M5S et par la Ligue
(extrême droite).
    L'objectif de Tria est de commencer à "arrêter certains
chiffres" et de décider du montant des crédits alloués aux
différentes mesures envisagées, écrit le Corriere della Sera qui
a rapporté en premier l'information.
    Ces informations ont été bien accueillies à la Bourse de
Milan, dont l'indice phare FTSE MIB  .FTMIB  a clôturé en hausse
de 1,08%.
    La réaction était encore plus nette sur le marché des
emprunts d'Etat, très sensible à la perception du risque de
dérapage budgétaire d'un pays dont la dette représente plus de
130% du produit intérieur brut (PIB).     
    Le rendement des obligations souveraines italiennes à 10 ans
 IT10YT=RR  est retombé de plus de dix points de base à 2,86%. 
    Giuseppe Conte s'est refusé à confirmer lundi que le déficit
budgétaire serait plafonné à 1,6% en 2019.
    Il a déclaré que la réunion servirait à examiner le
financement des mesures souhaitées par les membres de la
coalition gouvernementale et que ce n'est qu'au terme de ce
processus que l'ampleur du déficit serait connue.
    
    PRIORITÉS DIVERGENTES
    "Ça sera la dernière chose qui sera portée à votre
connaissance une fois qu'on aura tout arrêté", a déclaré le
président du Conseil en marge d'une réunion de l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) à Rome.
    Selon le Corriere della Sera, Giuseppe Conte ne devrait pas
contester le plafond de 1,6% souhaité par Giovanni Tria, même si
cela implique qu'il lui sera très difficile de satisfaire les
demandes de Matteo Salvini et Luigi Di Maio.
    Les préparatifs du budget ont fait apparaître des tensions
entre les deux composantes du gouvernement, la Ligue et le
Mouvement 5 étoiles (M5S), qui ont en commun de vouloir
augmenter les dépenses publiques et tourner la page des mesures
d'austérité destinées à réduire le déficit sans pour autant être
d'accord sur les priorités.
    Luigi Di Maio a déclaré à des journalistes à Milan que le
prochain budget respecterait le "contrat" conclu entre le M5S et
la Ligue avant la formation du gouvernement en juin, tout en
réduisant les dépenses "inutiles".
    "Ce budget (...) doit commencer à couper tout ce qui est
superflu, on ne peut plus se permettre de jeter l'argent par les
fenêtres dans ce pays", a-t-il dit.  
    Le gouvernement doit établir ses objectifs de déficit et de
dette d'ici au 27 septembre et présenter son budget au Parlement
avant le 20 octobre.
    D'après les calculs du Corriere della Sera, pour s'en tenir
à 1,6% de déficit, Rome devra trouver 10 milliards d'euros de
revenus supplémentaires ou réduire d'autant les dépenses
budgétaires.
    Si le gouvernement voulait mettre en oeuvre ne serait-ce que
certaines des mesures réclamées par la Ligue et le M5S, les
financements à dégager s'élèveraient à 15 milliards d'euros,
ajoute-t-il.
    Cela pourrait créer des tensions au sein de la coalition, le
M5S défendant sa mesure phare d'un "revenu de citoyenneté"
pouvant aller jusqu'à 780 euros par mois, tandis que la Ligue a
comme priorité une baisse de l'impôt sur le revenu et de l'impôt
sur les sociétés.
    

 (Patrick Vignal et Tangi Salaün pour le service français, édité
par Marc Angrand)
 

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