(Actualisé tout du long avec éléments supplémentaires, déclaration de Netanyahu)
par Jeffrey Heller et Stephen Farrell
JERUSALEM, 23 mars (Reuters) - Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu a échoué à obtenir une solide majorité parlementaire lors des élections législatives de mardi en Israël, montrent les sondages de sortie des urnes, mais un possible accord avec un parti de droite rival pourrait lui permettre d'obtenir un nouveau mandat.
La campagne électorale, au cours de laquelle Benjamin Netanyahu a mis en avant la vitesse inédite dans le monde avec laquelle Israël a déployé les vaccins contre le coronavirus, n'a pas suffi à mettre fin à deux années d'impasse politique illustrées par quatre élections législatives.
D'après les sondages de sortie des urnes réalisés par les télévisions locales, le centre-gauche a obtenu de meilleurs résultats qu'attendu après avoir mis en exergue les accusations de corruption visant Benjamin Netanyahu et reproché au Premier ministre sortant d'avoir mal géré la crise sanitaire.
Mais, de même que le bloc traditionnel formé autour du Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu, le centre-gauche a échoué à obtenir une majorité parlementaire à la Knesset, composée de 120 sièges.
La tendance dessinée par les sondages de sortie des urnes laisse imaginer de longues négociations sur la formation d'une coalition gouvernementale, voire de nouvelles élections.
Benjamin Netanyahu, âgé de 71 ans et au pouvoir sans discontinuer depuis 2009 - un record -, a revendiqué via les réseaux sociaux une "victoire massive" pour l'aile droite, ce que les projections des chaînes de télévisions n'indiquent toutefois pas.
Le survie politique du Premier ministre sortant semble résider dans les mains de Naftali Bennett, ministre de la Défense au sein d'un précédent gouvernement Netanyahu et chef de file du parti d'extrême droite Yamina.
Ancien conseiller de Benjamin Netanyahu, dont il a longtemps cherché à prendre la succession, Naftali Bennett n'a pris aucun engagement public juste après la fermeture des bureaux de vote.
"Je ferai seulement ce qui est bon pour Israël", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par un porte-parole.
TRACTATIONS
Par le passé, l'homme d'affaires millionnaire a dit qu'il n'entendait pas prendre part à une alliance de centre-gauche qui serait dirigée par Yari Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid et considéré comme le principal rival de Benjamin Netanyahu pour ce scrutin.
Naftali Bennett n'a pas non plus promis de se joindre à Benjamin Netanyahu, un scénario qui permettrait seulement au Premier ministre sortant de gouverner avec une majorité étroite, à la lecture des sondages de sortie des urnes.
Après la diffusion des sondages, Naftali Bennett a indiqué avoir reçu un appel téléphonique de Benjamin Netanyahu lors duquel il a déclaré à ce dernier qu'il attendait les résultats définitifs pour décider de la voie qu'il prendrait.
Benjamin Netanyahu a aussi contacté des alliés conservateurs pour les enjoindre à prendre part à un "gouvernement fort et stable de centre-droit", a dit un porte-parole.
Le Premier ministre sortant a mis en avant durant la campagne ses capacités et son bilan en tant que dirigeant, citant la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus qui a permis à la moitié de la population d'avoir déjà reçu deux doses de vaccin.
Mais des accusations de corruption, pour lesquelles Benjamin Netanyahu est actuellement jugé, et les difficultés économiques des Israéliens pendant la crise sanitaire ont pesé sur sa popularité. Netanyahu nie toute malversation.
Yohanan Plesner, président de l'Institut israélien de la démocratie, un think-tank non partisan, a déclaré que les sondages de sortie des urnes montraient que le pays restait divisé et que de nouvelles élections demeuraient une hypothèse crédible.
D'après les sondages, Yesh Atid arriverait en deuxième place du scrutin avec 16 à 18 sièges, contre 31 ou 32 sièges pour le Likoud, donné en tête.
L'efficacité de la campagne de vaccination a permis à Israël de rouvrir la majeure partie de son économie avant le scrutin.
<^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ EXPLAINER-Israel's election: array of contenders seek to topple Netanyahu Thousands of Israelis protest against Netanyahu ahead of election In Israel's largest Arab city, a Nazarene defends Netanyahu
Once Netanyahu's greatest rival, Israel's Gantz is down, if not out EXPLAINER-Why can't Israel keep a government together?
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
(avec Dan Williams et Maayan Lubell; version française Jean Terzian)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer