(AOF) - Inditex, propriétaire de sept marques dont Zara, Bershka et Massimo Dutti, a enregistré au cours du premier semestre un bénéfice net de 2,8 milliards d'euros en hausse de 10% et des ventes de 18,1 milliards d'euros, en hausse de 7,1%. Une performance conforme aux attentes, les analystes tablant sur un bénéfice de 2,77 milliards et des ventes de 18 milliards. Le géant espagnol du prêt-à-porter explique ces bons résultats par le bon accueil réservé à ses collections printemps-été, qui ont dopé ses ventes.
Malgré un marché de plus en plus concurrentiel avec des marques ultra low-cost en plein essor, comme la chinoise Shein ou l'irlandaise Primark, les ventes ont continué à progresser au cours des dernières semaines (+11% sur un an pour la période allant du 1er août au 8 septembre) avec l'arrivée des collections automne/hiver.
Cotée à la Bourse de Madrid, l'action Inditex est en hausse de près de 30% depuis un an et de 17% depuis le début de l'année.
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En France, l'aide financière visant à inciter les consommateurs à réparer plutôt qu'à jeter les objets porte désormais aussi sur les vêtements et chaussures.
Le principe reste le même pour les vêtements et chaussures que pour la sélection de produits électroniques : le consommateur doit se rendre chez un réparateur agréé pour bénéficier d'une aide qui ne peut dépasser 60% du coût de la réparation. L'organisme agréé, " Refashion ", vise à augmenter de 35% le nombre de réparations d'ici à 2028. Le Fonds réparation, alimenté par les " éco-contributions " des marques, finance l'opération. Néanmoins la question est de savoir si ce bonus devra affronter les mêmes difficultés que celui pour l'électroménager, qui n'a pas rencontré le succès escompté, notamment du fait de procédures de labellisation complexes.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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