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HSBC remercie son DG 18 mois après l'avoir nommé
information fournie par Reuters 05/08/2019 à 17:24

    * Le président estime nécessaire d'accélérer la stratégie
    * La nomination d'un nouveau DG pourrait prendre un
an-président
    * HSBC annonce un rachat d'actions pouvant atteindre $1 md
    * Le patron de la banque commerciale assurera l'intérim

 (Actualisé avec précisions, rachats d'actions, suppressions de
postes et cours de Bourse)
    par Sumeet Chatterjee et Lawrence White
    HONG KONG/LONDRES, 5 août (Reuters) - HSBC  HSBA.L  a
annoncé lundi avoir remercié son directeur général John Flint
alors que ce dernier n'était en poste que depuis 18 mois, une
décision inattendue qui se justifie, selon le président de la
banque britannique, par la nécessité d'accélérer la mise en
oeuvre des priorités stratégiques.
    Le départ de John Flint s'explique, selon une source, par
des divergences de points de vue avec le président Mark Tucker
sur le rythme de cette stratégie, notamment les réductions de
coûts et les objectifs destinés à stimuler la croissance des
bénéfices.
    HSBC a annoncé ce départ lundi, en même temps qu'elle
publiait ses résultats semestriels, lançait un programme de
rachat d'actions pouvant atteindre un milliard de dollars (près
de 900 millions d'euros) et livrait des prévisions moins
ambitieuses.
    La première banque européenne par la capitalisation
boursière doit faire face à une série de défis, dont la guerre
commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, les remous
politiques à Hong Kong, les incertitudes liées au Brexit et un
cycle d'assouplissement monétaire.
    
    LE PRÉSIDENT SOUS PRESSION
    Mark Tucker va désormais être sous pression pour démontrer
aux investisseurs que la décision de remercier John Flint est
justifiée dans ce contexte tourmenté.
    "Même si les tensions avec (...) M. Tucker étaient connues,
remercier le directeur général d'une entreprise de cette
importance est toujours brutal, particulièrement dans le
contexte d'un Brexit compliqué et d'une situation très complexe
pour la banque en Chine", relève Pierre Mouton, gestionnaire de
fonds chez Notz, Stucki & Cie, qui détient une petite
participation dans la banque.
    Trois dirigeants de HSBC ont déclaré à Reuters que John
Flint payait le prix d'une approche trop prudente qui
privilégiait le contrôle des coûts et l'investissement en Chine,
aux dépens d'une stratégie plus ambitieuse aux Etats-Unis.
    HSBC, qui réalise plus de 80% de son bénéfice en Asie, a
indiqué que Noel Quinn, patron de sa division banque commerciale
au niveau mondial, assurerait l'intérim à la direction générale.
    L'action HSBC cotée à Londres, qui a perdu près de 14%
depuis l'entrée en fonction de John Flint, abandonnait 3,25% à
l'approche de la clôture à Londres, alors que l'indice du
secteur bancaire européen  .SX7P  cédait 2,23% au même moment. A
la Bourse de Hong Kong, le titre  0005.HK  a fini en repli de
1,15%, enchaînant sa neuvième séance de baisse.
    La nomination de John Flint, qui avait dirigé les activités
banque de détail et gestion de fortune de HSBC avant de prendre
les rênes de la banque en février 2018, avait été la première
décision majeure de Mark Tucker, premier président de
l'établissement venu de l'extérieur.
    Mark Tucker a indiqué lundi que le recrutement d'un nouveau
directeur général, qui passerait par l'étude de candidatures
internes comme externes, pourrait prendre jusqu'à un an.
    Selon une source, l'un des points principaux points de
divergence entre Mark Tucker et John Flint portait sur le plan
de redressement de la division américaine de HSBC.
    La banque n'a pas souhaité s'exprimer sur ce point.
    HSBC va également supprimer 2% de ses effectifs, soit 4.000
emplois cette année, dans le but de réduire ses coûts, a annoncé
le directeur financier Ewen Stevenson. La banque va consacrer
une enveloppe de 650 à 700 millions de dollars à ce plan, qui
concernera essentiellement des postes de cadres.
    
    LA DIVISION US À LA PEINE
    HSBC a également déclaré qu'elle n'atteindrait pas son
objectif d'un rendement des fonds propres (ROE) de 6% d'ici 2020
aux Etats-Unis, où la banque ne parvient pas depuis des années à
se développer et être compétitive.
    Cet objectif de 6% aux Etats-Unis est inférieur à celui de
11% fixé pour l'ensemble du groupe à la même date.
    En juillet, HSBC a nommé Michael Roberts, un ancien de
Citigroup  C.N , à la tête de ses activités aux Etats-Unis, dans
l'espoir de les redresser.
    La division américaine ne "fournit pas les rendements
appropriés", a déclaré Ewen Stevenson à Reuters, soulignant
qu'elle avait aussi souffert du changement de cycle monétaire.
    La banque d'investissement a également connu des difficultés
ces dernières années avec le départ de plusieurs dirigeants
quand ses concurrentes américaines tiraient profit de la hausse
des marchés actions.
    Le revenu de la division banque et marchés a reculé de 3% au
premier semestre sur un an.
    Le bénéfice imposable semestriel de HSBC a atteint 12,41
milliards de dollars, contre 10,71 milliards lors de la même
période de 2018, porté par une envolée des revenus dans la
banque de détail et en Asie.

 (Benoit Van Overstraeten et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le
service français, édité par Matthieu Protard et Bertrand Boucey)
 

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