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Hong Kong-Week-end d'action en vue, démission du patron de Cathay
information fournie par Reuters 16/08/2019 à 16:15

    * Des manifestations prévues vendredi, samedi et dimanche
    * Certaines sont interdites
    * L'homme le plus riche de Hong Kong appelle à la tolérance
    * Le patron de la compagnie aérienne Cathay démissionne

    par Donny Kwok et Twinnie Siu
    HONG KONG, 16 août (Reuters) - Hong Kong se préparait
vendredi à trois jours de manifestations malgré l'interdiction
de certains défilés et les pressions de Pékin qui ont conduit à
la démission du patron de Cathay, la compagnie aérienne symbole
de l'ancienne colonie britannique.
    Vendredi, un millier de personnes se sont rassemblées
pacifiquement dans un parc du centre-ville sous le slogan
"Soutien à Hong Kong, pouvoir au peuple". La manifestation avait
été autorisée par la police. Les manifestants, parmi lesquels se
trouvaient des banquiers brandissaient des affiches sur
lesquelles était écrit "Le pouvoir au peuple".
    D'autres manifestations prévues ne sont pas autorisées.
C'est le cas de celle programmée dimanche par le Front civique
des droits de l'homme - l'organisation à l'origine des défilés
qui ont rassemblé un million de personnes en juin.
    Les organisateurs ont obtenu le droit de se réunir au parc
Victoria, situé ans le nord de l'île, mais pas de défiler. Ils
ont intenté un recours.
    Une autre marche prévue samedi dans le district de Hung Hom
à Kowloon, quartier commerçant située dans la partie nord de
Hong Kong, sur le continent, a également été interdite.
    Les manifestants, qui sont dans la rue depuis dix semaines,
entendent protester contre l'érosion du principe "un pays, deux
systèmes" qui garantissait le maintien du système capitaliste et
une certaine liberté politique à Hong Kong après sa rétrocession
à la Chine, le 1er juillet 1997.
    Les autorités chinoises ont comparé les manifestations de
plus en plus violentes à des actes de terrorisme et ont averti
qu'elles pourrait utiliser la force pour les réprimer.
 
    Les troupes paramilitaires chinoises se sont entraînées
cette semaine à Shenzhen, place financière de la province du
Guangdong (Canton), située à la frontière de Hong Kong, ce qui a
été interprété comme une façon de mettre en garde les
manifestants.
    "Si Hong Kong ne peut pas rétablir l'Etat de droit seul et
que les émeutes s'intensifient, il sera alors impératif que le
gouvernement central agisse directement sur la base de la Loi
fondamentale", écrit vendredi le Global Times, tabloïd
nationaliste publié par le Quotidien du Peuple, l'organe
officiel du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir à Pékin.
    La Loi fondamentale de la région administrative spéciale de
Hong Kong sert de constitution à l'ancienne colonie britannique
depuis sa rétrocession à la Chine.
    
    "TROP RADICAL"
    La police de Hong Kong a répété vendredi qu'elle était
capable de maintenir seule l'ordre public.
    Près de 750 personnes ont été arrêtées depuis le début des
manifestations en juin. La police a fréquemment recours au gaz
lacrymogènes.
    C'est dans ce contexte de plus en plus tendu que le
directeur général de Cathay Pacific  0293.HK , le Britannique
Rupert Hogg, a démissionné vendredi. La démission de Rupert Hogg
a d'abord été annoncée par la télévision d'Etat chinoise CCTV.
    Les liens étroits de Cathay avec la Grande-Bretagne via un
de ses actionnaires, le conglomérat Swire Pacific  0019.HK , en
font un symbole du passé colonial de Hong Kong.  
    Cathay est dans le collimateur de Pékin depuis l'arrestation
d'un de ses pilotes lors d'une manifestation en juillet.
    L'organisme de réglementation de l'aviation en Chine a exigé
que les membres du personnel sympathisants des manifestations ou
qui y participent se voient retirer leurs fonctions sur les vols
à destination ou en provenance de Chine.
    Le président de Cathay avait d'abord déclaré que ce n'était
pas pour lui "le rêve" de dire au personnel ce qu'il devait
penser. Il a par la suite accepté la demande chinoise et renvoyé
deux pilotes. Le personnel considéré comme "trop radical",
a-t-il dit, n'assurera plus les liaisons avec la Chine.
    L'homme le plus riche Hong Kong, l'homme d'affaires Li
Ka-shing, a appelé à "aimer la Chine", sans pour autant aller
jusqu'à apporter son soutien explicite aux autorités de la
région administrative spéciale, comme l'ont fait plusieurs chefs
d'entreprises.  
    "Je pense que le gouvernement a entendu clairement les
messages des manifestants et qu'il fait diligence pour trouver
des solutions", a déclaré Li Ka-shing, qui est âgé de 91 ans.
    "Les meilleures causes, a-t-il souligné, conduisent parfois
aux plus mauvais résultats."
    A Sydney en Australie, plusieurs centaines de personnes se
sont rassemblées en soutien aux manifestants de Hong Kong. Elles
se sont retrouvées face à une poignée de partisans du pouvoir
communiste à Pékin qui ont entonné l'hymne chinois et scandé :
"Hong Kong fait partie de la Chine" avant d'être dispersés par
la police, rapporte la presse locale.

 (Avec Felix Tam et Farah Master à Hong Kong et Jamie Freed à
Singapour; Danielle Rouquié pour le service français)
 

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