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GESTION-Le marché du crédit bien orienté malgré les risques-Muzinich
information fournie par Reuters 15/10/2020 à 12:08

PARIS, 15 octobre (Reuters) - Le marché des obligations d'entreprises vient de connaître un mois de septembre chahuté mais reste bien orienté à moyen terme malgré les risques pesant sur son avenir immédiat, dit-on chez Muzinich & Co.

L'approche de l'élection présidentielle américaine du 3 novembre, la résurgence des cas de contamination par le COVID-19 et les difficiles négociations entre Londres et Bruxelles sur l'après-Brexit expliquent en grande parti le repli du crédit le mois dernier et pourraient encore entraîner de la volatilité à court terme, explique la société de gestion, spécialisée dans cette classe d'actifs.

Après cinq mois fastes, septembre a été négatif pour tous les segments de ce marché en termes de rendements excédentaires avec un recul particulièrement marqué pour la dette classée en catégorie spéculative par les agences de notation ("high yield"), a expliqué jeudi Erick Muller, directeur des produits et de la stratégie d'investissement chez Muzinich, lors d'un point de presse à Paris.

La décollecte sur l'univers du "high yield" a approché cinq milliards de dollars (4,3 milliards d'euros) le mois dernier, en raison notamment de sorties massives sur les fonds indiciels cotés (ETF), particulièrement sur la dette classée "BB", a-t-il dit.

La correction de septembre a élargi les écarts de rendement ("spreads) entre la dette d'entreprises et les emprunts d'Etat, les ramenant à une juste valeur, a-t-il dit.

Avec des valorisations désormais moins tendues, les facteurs techniques devraient jouer un rôle prépondérant jusqu'à la fin de l'année, une fois levées les incertitudes de court terme, selon Erick Muller.

"Les facteurs de long terme sont plus favorables, notamment du côté des bénéfices des entreprises, qui devraient être moins mauvais sur l'ensemble de l'année que ce l'on craignait à la fin du premier trimestre", a-t-il dit.

La classe d'actifs continue en outre de bénéficier des mesures spectaculaires de soutien mises en oeuvre par les banques centrales et les gouvernements, même si des dégâts supplémentaires sont à craindre pour les secteurs les plus touchés par la crise, a-t-il dit.

Dans ce contexte, Muzinich & Co, qui mise sur une compression des "spreads" à un horizon de six à 12 mois, dit préférer le "high yield" à la dette classée en catégorie investissement ("investment grade") et privilégier les stratégies de portage ("carry") visant à exploiter les différentiels de taux d'intérêt.

(Patrick Vignal, édité par)

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