* Pas de récession en vue, même aux Etats-Unis * La guerre commerciale USA-Chine aura un impact économique limité * La crise dans les émergents n'est pas généralisée * On peut rester sur les actifs risqués - stratège PARIS, 25 septembre (Reuters) - Une majorité de grandes économies mondiales sont dans la phase avancée du cycle d'expansion économique mais une récession n'est pas encore en vue, ce qui justifie de rester positionné sur les actifs risqués comme les actions ou encore la dette émergente, estiment les stratèges et gérants d'Invesco. "L'approche de la fin du cycle économique peut faire peur mais on ne pense pas qu'une récession soit proche et on peut rester positionné sur les actifs risqués qui ont tendance à bien se conduire lors de ces phases", estime Paul Jackson, responsable de la recherche pour la division d'ETF d'Invesco pour la région EMEA. "C'est seulement lors que l'on sera rentré dans la phase de récession qu'on pourrait se positionner sur la dette souveraine ou le crédit en catégorie investissement (IG)", ajoute-t-il. Pour Paul Jackson, l'impact de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine sur l'économie mondiale devrait rester limité. "Je doute que cela provoque une récession. Je serais étonné que l'impact aille au-delà de 0,5% du PIB mondial", indique-t-il. La Chine sera plus affectée que les Etats-Unis par le conflit commercial en cours entre les deux puissances économiques car les exportations du pays vers son rival américain représentent 4% de son PIB, souligne Paul Jackson. A l'inverse, les exportations des Etats-Unis vers le marché chinois ne représentent que 1% du PIB américain. Toutefois, la Chine a les moyens de réagir et de limiter cet impact. Elle peut notamment abaisser le ratio de réserves obligatoires des grandes banques, ce qui permettrait de développer les prêts et de relâcher de l'argent dans l'économie, indique Paul Jackson. "Il peut y avoir un ralentissement en Chine mais je doute que cela devienne dramatique", conclut-il. PAS DE CRISE GÉNÉRALISÉE SUR LES ÉMERGENTS Du côté des Etats-Unis, Paul Jackson ne prévoit pas de récession économique dans les 12 à 18 prochains mois. Il pointe trois indicateurs qui ont tendance à baisser un peu avant une récession, à savoir le S&P 500, le niveau d'investissement et les profits des entreprises. Aucun de ces indicateurs ne donne de signal à la baisse, explique-t-il. "La Réserve fédérale n'a pas relevé suffisamment ses taux et la hausse des salaires n'est pas encore assez importante pour provoquer une récession", ajoute-t-il. Paul Jackson estime par ailleurs que les marchés émergents rencontrent un problème ponctuel, tiré par la chute de certaines devises, mais ne sont pas sujets à une crise généralisée. "Les devises argentine et turque ont chuté mais pour les autres monnaies émergentes, le repli observé face au dollar est en ligne avec le mouvement sur le sterling et l'euro", observe le stratège. "Cela signifie que les investisseurs ont bien identifié les problèmes spécifiques liés aux difficultés de financement de certains pays". Invesco a ainsi adopté une allocation maximale sur la dette émergente, soit 4% d'un portefeuille mondial diversifié. La société de gestion britannique privilégie également l'immobilier et les actions, en particulier japonaises, européennes et émergentes. Les gérants sous-pondèrent les actions américaines pour des raisons de valorisation. "Le marché américain est très cher. Historiquement avec un tel niveau de ratio PE Shiller, autour de 32, le rendement sur les dix prochaines années est négatif", observe Paul Jackson. (Blandine Hénault, édité par Patrick Vignal)
GESTION-Invesco ne voit pas la fin du cycle, reste sur les actifs risqués
information fournie par Reuters 25/09/2018 à 12:39
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