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Géants d'internet et Etats s'engagent contre terrorisme et violence
information fournie par Reuters 15/05/2019 à 19:52

    * L'appel de Christchurch prend forme
    * Les géants d'internet annoncent des mesures
    * Washington n'adopte pas l'appel mais soutient ses
objectifs

 (Actualisé avec Macron et Ardern aux § 6-7)
    par Jean-Baptiste Vey et Gwénaëlle Barzic
    PARIS, 15 mai (Reuters) - Certaines des plus grandes
entreprises du numérique et des Etats se sont engagés mercredi à
renforcer leur lutte contre la propagande terroriste et
l'extrémisme violent sur internet, à l'occasion du lancement à
Paris d'un "appel de Christchurch", deux mois après les
attentats dans cette ville néo-zélandaise.
    "Le terrorisme et l'extrémisme violent sont des problèmes
sociétaux complexes qui requièrent une réponse de toute la
société", écrivent Amazon  AMZN.O , Facebook  FB.O , Google
(Alphabet  GOOGL.O ), Microsoft  MSFT.O  et Twitter  TWTR.N 
dans un communiqué commun, annonçant des mesures et des projets.
    Qwant, DailyMotion et la Fondation Wikimédia ont également
adopté ce texte, aux côtés de la France, de la Nouvelle-Zélande,
du Canada, du Royaume-Uni, de l’Irlande, de la Jordanie, de la
Norvège, du Sénégal, de l’Indonésie et de la Commission
européenne, dont les dirigeants étaient réunis à l'Elysée.
    D’autres pays dont l’Australie, l’Allemagne, le Japon, les
Pays-Bas, l’Espagne, l’Inde et la Suède ont également apporté
leur soutien à l’appel.
    "Bien que les Etats-Unis ne soient pas actuellement en
position de l'adopter, nous continuons de soutenir les objectifs
que reflète l'appel", a annoncé la Maison blanche dans un
communiqué.
    Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise,
Jacinda Ardern, ont salué la déclaration américaine lors d'une
conférence de presse.
    "Nous ferons tout pour qu’il puisse y avoir un engagement
concret et plus formel", a dit le président français. "Mais je
considère que (...) le fait que l’administration américaine ait
considéré comme important de dire qu’elle en partageait les
objectifs et la volonté est un élément tout à fait positif."    
    L'auteur des attentats de Christchurch, qui ont fait 51
morts dans deux mosquées, a filmé et diffusé le massacre en
direct pendant 17 minutes via Facebook Live. La vidéo avait été
partagée pendant plusieurs heures sur Twitter, YouTube, WhatsApp
et Instagram.
    
    LES GÉANTS S'ENGAGENT 
    Les cinq multinationales américaines se sont engagées à
améliorer leurs règles et standards internes pour bannir
expressément la diffusion de contenus terroristes, améliorer
leur détection et en accélérer le retrait. 
    Sur les vidéos en direct, elles promettent de travailler à
des mécanismes de contrôle accrus, qui pourraient notamment
s’appuyer sur les notes des utilisateurs ou leur audience.
    Facebook, premier réseau social mondial avec 2,7 milliards
d'utilisateurs, a annoncé qu'il durcirait les conditions
d'utilisation de Facebook Live pour en limiter l'usage dès la
première infraction à certaines règles.  
    Les cinq géants s’engagent à travailler ensemble sur
plusieurs chantiers, dont la mise au point de bases de données
pour accélérer les solutions d'intelligence artificielle, le
partage d'outils en open source pour détecter les contenus
problématiques ou l'élaboration de protocole de crise pour
réagir vite en cas d'attentat notamment.       
    YouTube, autre filiale d'Alphabet, a déjà relevé le seuil
d'abonnés requis pour diffuser en direct sur un appareil mobile.
    
    "ENCORE BEAUCOUP DE TRAVAIL À MENER" 
    Dans l'appel, entreprises et Etats s'engagent à promouvoir
des actions locales, rechercher des solutions pour prévenir le
téléchargement, la détection et le retrait des contenus en
cause, coopérer avec la police et la justice et élaborer des
procédures de réaction rapide. (https://www.appeldechristchurch.com/appel.html)
    Le texte n'a pas de valeur contraignante et ne définit pas
ce qui constitue un contenu à caractère terroriste ou extrémiste
violent. Sa rédaction a suscité des débats, y compris entre les
Européens, sur l'équilibre à trouver entre modération des
contenus et protection de la liberté d'expression.
    "Il y a encore beaucoup de travail à mener mais nous avons
bon espoir d'avoir posé aujourd'hui un certain nombre de
principes de base", a dit le secrétaire d'Etat au Numérique,
Cédric O, à des journalistes, à propos de l'appel et des deux
événements se tenant parallèlement à Paris.
    A quelques encablures de la réunion sur l'appel, plus de 80
dirigeants de grands groupes, start-ups et acteurs de
l'écosystème tech ont planché sur l'éducation, l'avenir du
travail, la diversité, l'inclusion économique et l'environnement
dans le cadre de la deuxième édition de "Tech for Good".
    Si les annonces d'investissements ont été moins nombreuses
que lors du premier sommet, plusieurs engagements ont été pris.
    Quarante-cinq entreprises ont ainsi promis de porter la part
de femmes dans leur management et direction à 30% en 2022
(contre une moyenne de 15% aujourd'hui selon les estimations).
    Près de 200 invités, dont 150 dirigeants d'entreprise et les
chefs d'Etat et de gouvernement, devaient dîner mercredi autour
du président français.
    Les ministres chargés du numérique des pays du G7
(Etats-Unis, Japon, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et
France) avaient plus tôt travaillé sur une charte sur les
contenus haineux sur internet, qui doit être signée en août.
    L'incertitude plane sur la signature de ce texte par les
Etats-Unis, qui se désengagent des accords multilatéraux depuis
l'élection de Donald Trump à la présidence.
    Jeudi, plusieurs de ces entreprises se retrouveront au salon
VivaTech, organisé jusqu'à samedi à Paris, où Emmanuel Macron
répondra jeudi matin aux questions de chefs d'entreprise.

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LEAD 1-Facebook durcit les règles des vidéos en direct après
Christchurch     
AVANT-PAPIER-Des géants d'Internet s'engagent contre terrorisme
et violence     
LEAD 1-Convergences Macron-Zuckerberg sur la régulation des
réseaux sociaux     
Le texte de l'appel  :     https://www.appeldechristchurch.com/appel.html
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (édité par Sophie Louet et Yves Clarisse)
 

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