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GB-La BoE maintient ses taux à un pic de 15 ans et exclut une baisse rapide pour soutenir l'économie
information fournie par Reuters 02/11/2023 à 14:16

    La Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu jeudi ses taux
d'intérêt à leur plus haut niveau depuis 15 ans dans sa lutte
contre l'inflation au Royaume-Uni, l'une des plus élevée au
monde parmi les économies développées, et a prévenu qu'elle ne
prévoyait pas de baisser pour le moment le coût du crédit. 
  
        Malgré la publication d'indicateurs montrant que
l'économie britannique est désormais menacée par une récession
et pourrait au mieux stagner dans les années à venir, la BoE a
maintenu le taux d'escompte à 5,25% pour la deuxième fois
consécutive, après la réunion de septembre, qui marquait alors
la première pause après 14 hausses d'affilée des taux.
  
        Elle a également renforcé son message selon lequel les
coûts d'emprunt allaient rester élevés, même si la moitié
seulement de l'impact de sa longue série de hausses de taux
s'est fait sentir dans l'économie jusqu'à présent.
  
        Le MPC, le comité de politique monétaire de la banque
centrale, a voté par 6 voix contre 3 en faveur du maintien du
taux d'escompte au niveau actuel, conformément aux attentes des 
    économistes
     interrogés par Reuters.
  
        "Les dernières projections du comité de politique
monétaire indiquent que la politique monétaire devra
probablement être restrictive pendant une période prolongée",
écrit la BoE dans son communiqué. 
  
        "Un nouveau resserrement de la politique monétaire
serait nécessaire s'il y avait des preuves d'une pression
inflationniste plus persistante", ajoute le communiqué.
  
        Le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, a également
tenté de faire passer le message selon lequel la baisse de
l'inflation au cours de l'année écoulée, par rapport à son
niveau le plus élevé depuis les années 1980, et
l'affaiblissement des perspectives économiques ne devaient pas
être considérés comme un signe que des réductions de taux
pourraient bientôt être envisagées.
  
        "Nous avons besoin de voir l'inflation continuer à
baisser jusqu'à notre objectif de 2%", a-t-il dit, cité dans le
communiqué.
  
        "Nous avons maintenu les taux inchangés ce mois-ci, mais
nous suivrons de près l'évolution de la situation pour
déterminer si de nouvelles hausses de taux sont nécessaires. Il
est bien trop tôt pour envisager des baisses de taux".
  
        
  
        LA LIVRE ACCROÎT SES GAINS
  
        Sur les marchés financiers, la livre sterling a accru
ses gains face au dollar  GBP=  et à l'euro  EURGBP=  après les
annonces de la BoE, tandis que le rendement des obligations
britanniques à dix ans  GB10YT=RR  réduisait quelque peu son
repli mais perdait encore plus de onze points de base, à 4,396%,
dans un contexte de détente généralisée sur les taux souverains.
     Le vice-gouverneur de la Banque d'Angleterre, Ben
Broadbent, a déclaré jeudi que la publication des prévisions de
la banque n'avait pas pour but d'envoyer un message aux marchés
financiers.
        "Je ne pense pas que nous essayions d'envoyer un message
spécifique aux marchés financiers", a-t-il déclaré lors d'une
conférence de presse.
  
        "Les prix sur les marchés financiers n'ont pas beaucoup
changé depuis que nous avons publié ces prévisions. Le message
principal (...) est plus large : nous pensons que la politique
doit rester restrictive pendant un certain temps", a-t-il
ajouté.
  
        La décision de la BoE de maintenir ses taux inchangés
fait suite aux mesures similaires prises par la Banque centrale
européenne (
    BCE
    ) la semaine dernière et la Réserve fédérale américaine (
    Fed
    ) mercredi. 
  
        Les responsables de la BoE sont par ailleurs à l'affût
d'indices permettant de déceler si le conflit en cours entre
Israël et le Hamas palestinien est susceptible de provoquer une
réaccélération de l'inflation en faisant notamment grimper les
prix du pétrole et du gaz.
  
        Parmi les membres du comité de politique monétaire de la
BoE, Megan Greene, Jonathan Haskel et Catherine Mann ont voté en
faveur d'une augmentation des taux à 5,5%.
  
        Sarah Breeden, qui a remplacé Jon Cunliffe, a voté en
faveur du statu quo sur les taux pour sa première réunion en
tant que membre du MPC.
  
        
  
        RISQUES SUR L'ÉCONOMIE, LES SALAIRES ET LA GÉOPOLITIQUE 
  
  
        Concernant les perspectives économiques, la BoE s'est
dite déterminée à étouffer la menace d'une spirale
salaires-prix, qui serait préjudiciable dans son combat contre
l'inflation. 
  
        Même si l'inflation est passée de 11,1%, il y a un peu
plus d'un an, à 6,7% dans les données les plus récentes, elle
reste plus de trois fois supérieure à l'objectif de 2% de la
BoE.
  
        La banque centrale a dit s'attendre désormais à une
stagnation de l'économie britannique entre juillet et septembre
et à une progression de seulement 0,1 % au quatrième trimestre
2023. Elle prévoit une croissance nulle pour 2024 et une
expansion de seulement 0,25% en 2025.
  
        Même avec de telles perspectives économiques,
l'inflation ne refluerait à 2% que fin 2025, soit environ six
mois de plus que les précédentes prévisions.
  
        Au regard du risque de récession de l'économie
britannique, les investisseurs estiment que la BoE en a fini
avec la remontée des taux dans l'actuel cycle de resserrement. 
  
        Avant l'annonce de jeudi, ils prévoyaient que la BoE
maintiendrait ses taux d'intérêt au niveau actuel jusqu'au mois
d'août 2024, avant une première baisse du coût du crédit.
  
        La BoE n'a montré aucun signe de remise en cause de ces
prévisions: elle a dit s'attendre à ce que l'inflation tombe à
4,8% en octobre, soit près de deux points de moins qu'en
septembre, et à 4,6% au quatrième trimestre 2023.
  
        La banque centrale a cependant dit continuer à
surveiller de près la forte croissance des salaires, dont elle
craint qu'elle alimente l'inflation.
  
        La banque centrale a également noté des "incertitudes
croissantes" concernant les données officielles sur le marché du
travail, qui ont été entravées par de faibles taux de réponse
aux enquêtes.
  
        L'institut d'émission prévoit néanmoins que le taux de
chômage passera de 4,2% à 5% dans deux ans, en se basant sur
l'évolution des taux d'intérêt sur le marché.
  

 (Reportage William Schomberg et Andy Bruce, version française
Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)
 

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