(Actualisé avec commentaires d'économistes, réaction des marchés financiers, contexte) PARIS, 4 janvier (Reuters) - Le rythme de l'inflation sur un an a ralenti en décembre en France, sous l'effet notamment du ralentissement des prix de l'énergie, un répit bienvenu avant une nouvelle poussée inflationniste attendue pour le début d'année. Selon une première estimation publiée mercredi par l'Insee, l'indice des prix à la consommation (IPC) s'inscrit en hausse de 5,9% sur les douze mois à fin décembre, contre 6,2% à fin novembre. L'indice des prix à la consommation harmonisé selon les normes européennes IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, s'inscrit quant à lui en hausse de 6,7% sur un an à fin décembre (contre 7,1% à fin novembre), un niveau inférieur aux attentes des économistes interrogés par Reuters, qui tablaient sur une légère accélération, à 7,2%. La hausse des prix de l'énergie a ralenti à 15,1% le mois dernier, après +18,4% en novembre, permettant de compenser la poursuite de l'augmentation des prix alimentaires (+12,1%). Au vu des prévisions, le léger ralentissement de l'inflation en décembre ne devrait pas toutefois se confirmer dans les prochains mois, la Banque de France, comme l'Insee, tablant sur un pic de l'inflation annuelle en début d'année 2023 et n'anticipant pas de reflux avant le milieu de l'année. Un scénario également privilégié par le gouvernement, et réaffirmé mercredi matin sur France Inter par le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. "Nous envisageons une baisse de l'inflation dans le courant de l'année 2023", a-t-il une nouvelle fois expliqué. Le gouvernement, qui mise sur des mesures ciblées pour aider ménages et entreprises à faire face à la flambée des prix de l'énergie, exclut de renouer avec une politique du "quoi qu'il en coûte", qui, selon Bruno Le Maire, "ne ferait que jeter de l'huile sur l'incendie inflationniste". DÉTENTE SUR LES TAUX FRANÇAIS Selon Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès, l'inflation en France devrait se situer à environ 7% en janvier et février en raison du relèvement du bouclier tarifaire et de la suppression de la remise à la pompe, avant un reflux attendu au printemps. Le repli observé en décembre constitue néanmoins une "bonne nouvelle", juge-t-il. Sur les marchés financiers, les rendements des obligations souveraines de la France évoluaient mercredi en nette baisse, signe d'un apaisement des craintes inflationnistes chez les investisseurs. Le taux de l'OAT française à dix ans FR10YT=RR cédait à 09h10 GMT plus de huit points de base, pour retomber à 2,826% après avoir atteint fin décembre un pic à 3,118%, un plus haut depuis 2012. Le reflux de l'inflation en France le mois dernier fait écho à des chiffres similaires publiés en début de semaine en Espagne et en Allemagne , avant la publication attendue vendredi des données pour l'ensemble de la zone euro. Cela "laisse espérer que l’inflation pour la zone euro est repassée sous les 10%" en décembre, observe Xavier Chapard, stratège chez La Banque Postale Asset Management. L'inflation en zone euro est ressortie à 10,1% en novembre après un record historique à 10,6% en octobre. L'indice des prix à la consommation définitif de décembre en France, le seul valable pour les indexations de contrats privés, rentes viagères, pensions alimentaires ou l'évolution du Smic par exemple, sera diffusé le 13 janvier. (Rédigé par Myriam Rivet et Blandine Hénault, édité par Kate Entringer)
France-Répit sur l'inflation en décembre avant un pic attendu début 2023
information fournie par Reuters 04/01/2023 à 10:20
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