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France-Bolloré mis en examen pour ses activités en Afrique
information fournie par Reuters 25/04/2018 à 23:21

    * Les faits remontent à 2009-2010
    * Un groupe très présent en Afrique

 (Actualisé avec mise en examen de Vincent Bolloré et deux
autres dirigeants)
    PARIS, 25 avril (Reuters) - L'homme d'affaires Vincent
Bolloré a été mis en examen mercredi au terme de près de deux
jours de garde à vue, dans le cadre d'une enquête sur des
soupçons de corruption pour l'obtention de concessions en
Afrique, a-t-on appris de source judiciaire.
    Le PDG du groupe qui porte son nom  BOLL.PA  a été mis en
examen pour corruption d'agent public étranger, complicité
d'abus de confiance et complicité de faux mais n'a pas été placé
sous contrôle judiciaire, ajoute-t-on.
    Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, déféré
comme lui devant les juges du pôle financier du tribunal de
Paris chargés du dossier, a aussi été mis en examen pour les
mêmes chefs, également sans contrôle judiciaire.
    Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de
Havas Paris, a pour sa part été mis en examen pour abus de
confiance et faux et usage de faux mais placé sous statut de
témoin assisté pour corruption d'agent public étranger.
    Un quatrième homme, Francis Pérez, dirigeant de la société
Pefaco basée en Espagne, a quant à lui vu sa garde à vue levée
mercredi en début d'après-midi sans qu'aucune charge ne soit
retenue contre lui, a déclaré son avocat.
    Le milliardaire breton et les trois autres responsables
étaient auditionnés depuis mardi matin à Nanterre
(Hauts-de-Seine) par les policiers de l'Office central de lutte
contre la corruption et les infractions financières et fiscales
(OCLCIFF).
    La justice soupçonne des dirigeants de Bolloré d'avoir
utilisé le groupe de communication Havas, alors filiale du
groupe, pour faciliter l'accession au pouvoir de dirigeants
africains et obtenir en contrepartie des concessions portuaires.
    Les juges s'intéressent en particulier aux conditions de
reprise par le groupe Bolloré de la concession du port de
Conakry, en Guinée, et de la gestion d'un terminal de conteneurs
du port de Lomé, au Togo.
    
    LE GROUPE CONTESTE LA MISE EN EXAMEN DE SON PDG
    Dans un communiqué, le groupe Bolloré a nié mardi toute
irrégularité. Une position réitérée mercredi après la mise en
examen de Vincent Bolloré, dans un autre communiqué.
    "Pour une affaire remontant à près de 10 ans sur des liens
supposés entre des campagnes électorales menées par Euro RSCG au
Togo et en Guinée, pour quelques centaines de milliers d’euros,
et des concessions portuaires lancées et obtenues dans ces pays
pour des centaines de millions d’euros, pourtant neuf ans avant
les élections au Togo et un an avant l’élection en Guinée, M.
Vincent Bolloré a été mis en examen par le juge
(Serge)Tournaire", lit-on dans ce court texte.
    "M. Vincent Bolloré, qui reste présumé innocent, pourra
avoir enfin accès à ce dossier dont il n’a jamais eu
connaissance et répondre à ces accusations infondées", ajoute le
groupe dans ce communiqué.
    Un porte-parole du gouvernement guinéen a de son côté assuré
mardi que la concession accordée au groupe Bolloré pour le port
de Conakry était strictement conforme à la loi.
    L'enquête, qui fait suite à une plainte déposée par un
ancien collaborateur du groupe, porte sur des faits qui
remontent à 2009 et 2010.
    Une perquisition a été menée en avril 2016 au siège du
groupe Bolloré à Puteaux (Hauts-de-Seine) dans le cadre de cette
enquête. Des perquisitions ont également été conduites en 2014
et 2015 chez Havas, racheté depuis par Vivendi.
    Le groupe contrôlé par la famille Bolloré joue un rôle de
premier plan en Afrique où il est présent dans 46 pays, exploite
16 terminaux à conteneurs ainsi que trois concessions
ferroviaires et emploie 25.000 personnes.
    Moins médiatisé que d'autres activités de l'empire Bolloré
comme les médias et ses 20% dans Vivendi  VIV.PA  ou les
batteries électriques, la division transport et logistique a
dégagé un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros sur le
continent africain l'an dernier.

 (Gwénaëlle Barzic et Emmanuel Jarryk, édité par Danielle
Rouquié)
 

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