
flash marchés edram
- Israël a effectué une attaque ciblant les sites nucléaires en Iran, engendrant des tensions et des menaces de représailles, cependant l'impact sur les marchés financiers est resté modéré.
- Les chiffres de l'inflation aux États-Unis sont inférieurs aux attentes, aidés par des stocks qui amortissent l'impact des taxes à l'importation.
- Les marchés réagissent au risque géopolitique en adoptant une position prudente sur les actions américaines et en maintenant une neutralité sur le crédit d'entreprise.
Israël a mené vendredi une attaque sans précédent sur le sol iranien en visant un grand nombre de sites nucléaires et en éliminant plusieurs responsables militaires du régime. Dans une allocution, B. Netanyahu a justifié cette opération par l'état d'avancement très poussé du programme nucléaire iranien, lequel n'était plus qu'à quelques semaines de parvenir à se doter de l'arme atomique selon certaines sources. Téhéran a d'ores et déjà indiqué que des représailles seraient menées ces prochains jours, alimentant le risque d'une aggravation du conflit voire d'un embrasement régional. Bien que cette hypothèse ne puisse être écartée à ce stade, la réaction des marchés financiers est néanmoins restée relativement limitée, les investisseurs espérant que l'escalade pourra de nouveau être évitée à l'image des précédentes phases de tenions entre les deux pays ces deux dernières années. Le Brent s'est ainsi envolé mais reste autour de 74 $/b, un niveau loin de fragiliser l'économie mondiale ou de provoquer une nouvelle vague inflationniste.
En attendant de jauger l'évolution de cette crise géopolitique et son impact sur l'économie, les publications d'inflation aux Etats-Unis, qu'ils s'agissent des prix à la consommation ou des prix à la production, sont ressorties bien plus bas que craint par le consensus des économistes. Il semblerait que les stocks constitués en anticipation de la hausse des droits de douanes permettent aux entreprises de lisser le surcoût des taxes à l'importation. Cet effet nous parait néanmoins transitoire et nous verrons la semaine prochaine avec les chiffres de ventes au détails s'ils ne cachent pas en plus une consommation un peu en retrait. Sur le front du marché de l'emploi, les indicateurs continuent de diverger. Après des créations d'emploi décevantes selon l'ADP mais résilientes selon le rapport mensuel sur l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage montrent une détérioration un peu plus rapide que la saisonnalité habituelle. Si ces statistiques ont incité les investisseurs à intégrer davantage de baisse des taux directeurs de la Fed, pressurant les taux souverains à la baisse avant l'émergence du risque géopolitique, notons que ceci ne suffisait pas aux marchés d'actions pour réellement gagner plus de terrain et ces derniers ont même fini par en céder après l'attaque en Iran.
Mentionnons enfin qu'au Royaume-Uni l'activité économique marque clairement le pas tandis que les indicateurs d'inflation continuent globalement de rassurer, ce qui ouvre la porte à davantage d'assouplissement monétaire de la banque d'Angleterre qu'anticipé jusqu'ici. La ministre des Finances a également envoyé un message de confiance aux
investisseurs en s'engageant à maintenir les dépenses budgétaires sous contrôle.
Le retour du risque géopolitique nous incite à maintenir une vue prudente sur les marchés actions, avec une sous-exposition aux actions américaines. Nous maintenons par ailleurs une vue neutre sur la duration des investissements obligataires en privilégient le crédit d'entreprise. Nous demeurons vigilant à l'égard du dollar qui peine à protéger les
portefeuilles, même dans les séquences de remontée du risque géopolitique.
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