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Ethereum, le moment de vérité
information fournie par The Big Whale 28/07/2025 à 13:15

etherum (Crédits: Adobe Stock)

etherum (Crédits: Adobe Stock)

Après trois mois d'accélération (+ 178 % depuis début avril), ethereum s'approche d'un niveau symbolique. Le prix de l'ether (ETH) flirte désormais avec les 4 000 dollars, une résistance qui fait office de plafond de verre depuis bientôt quatre ans.

La dernière fois qu'Ethereum a dépassé durablement ce niveau remonte à la période d'euphorie de fin 2021, portée par la folie NFT, l'explosion de la DeFi et une demande spéculative sans précédent. Depuis, les tentatives de franchissement se sont toutes soldées par des échecs et bitcoin a éclipsé son dauphin pendant l'ensemble du cycle actuel.

Mais aujourd'hui, les conditions de marché sont très différentes. Ethereum est en surperformance par rapport au Bitcoin depuis fin avril et les taux d'intérêt de la banque centrale américaine semblent avoir atteint un plafond, signalant que les investisseurs redeviennent plus tolérants au risque.

Si ce seuil des 4 000 dollars venait à être franchi, cela validerait non seulement une dynamique technique, mais aussi une recomposition plus structurelle du marché. Car cette fois, le moteur de la hausse n'est plus uniquement retail ou spéculatif, mais institutionnel.

Une dynamique institutionnelle bien enclenchée

Le changement majeur observé ces derniers mois, c'est l'irruption des investisseurs institutionnels sur Ethereum. Le catalyseur principal a été le feu vert mi-2024 par la SEC aux premiers ETF spot sur l'ether. D'abord timides, les entrées nettes dans ces véhicules sont en constante augmentation depuis le mois de mai 2025.

La semaine dernière, ils ont attiré 1,85 milliard de dollars, contre 2,86 milliards la semaine précédente. Ce sont des niveaux records qui n'avaient jamais été constatés auparavant.

À lui seul, l'ETF de BlackRock (ETHA) culmine à 10 milliards de dollars AUM (près de 50 % de part de marché). Et cela ne semble pas vouloir s'arrêter. En proportion de la capitalisation totale d'Ethereum, cette dynamique est même actuellement supérieure à celle des ETF Bitcoin.

Mais au-delà des ETF, c'est toute une nouvelle catégorie d'investisseurs qui se positionne. Des entreprises cotées se transforment en véritables “Ethereum Treasury Companies”, à l'image de SharpLink, société auparavant spécialisée dans la tech du gaming, qui a pivoté pour faire de l'ether son actif de réserve principal.

Depuis début juin, elle a accumulé plus de 438 000 ETH, soit l'équivalent de 1,7 milliard de dollars. Cette stratégie n'est pas isolée : BitMine Immersion Technologies, un autre acteur coté, a déjà investi plus de 2 milliards de dollars avec pour objectif déclaré de posséder jusqu'à 5 % de l'offre totale d'ether en circulation.

Ces stratégies d'accumulation ne sont pas sans rappeler le modèle de Strategy (ex-MicroStrategy) sur Bitcoin. Sauf qu'ici, l'actif sous-jacent, l'ether, se distingue du narratif “digital gold” affublé à Bitcoin : il est la clé d'accès à une infrastructure financière en pleine expansion.

Le pari de ces entreprises est donc double : bénéficier d'une appréciation potentielle de l'ETH, mais aussi d'un actif productif, qui génère des rendements via le staking ou renforce leur exposition à l'économie décentralisée.

Stablecoins, DeFi : Ethereum reste l'architecture dominante

Contrairement à d'autres blockchains plus spécialisées, Ethereum reste aujourd'hui la base sur laquelle se développe une grande partie de la finance on-chain. Selon les données de DefiLlama, Ethereum concentre à lui seul plus de 60 % de la valeur totale déposée dans la finance décentralisée (DeFi), loin devant Solana et les autres blockchains.

Cette domination ne se limite pas aux applications de finance décentralisée classiques : elle s'étend aussi à l'émission de stablecoins, ces jetons adossés à des monnaies fiat comme le dollar.

USDC, USDT, DAI ou encore les nouveaux venus comme USD1 de World Liberty sont presque tous nativement émis sur Ethereum, et c'est sur cette blockchain que les volumes de transaction sont les plus élevés. En avril 2025, le volume on-chain filtré des stablecoins sur Ethereum a dépassé les 900 milliards de dollars, un record historique. Cette activité génère mécaniquement une demande en ether, puisque tous les frais de transaction sont libellés en ETH.

Un écosystème en transition, mais toujours central

L'autre élément à avoir en tête pour Ethereum, c'est que le réseau se trouve à un tournant stratégique. La croissance de l'activité pousse vers une adoption massive des solutions de seconde couche (Layer 2), qui permettent de désengorger la chaîne principale en réduisant les coûts et en augmentant la capacité. Des protocoles comme Base (développé par Coinbase), Arbitrum ou Optimism (et bientôt Linea) se positionnent sur ce terrain, avec plus ou moins de succès.

Mais malgré la fragmentation apparente du paysage Ethereum, c'est bien la chaîne principale qui reste le socle commun. Tous les L2 les plus utilisés aujourd'hui postent leurs transactions sur Ethereum, sécurisent leurs ponts via Ethereum, et utilisent l'ether comme jeton principal. À chaque étape de l'évolution technique, la demande en ETH s'en trouve donc renforcée.

Cela ne signifie pas qu'Ethereum est exempt de défis. La concurrence d'autres écosystèmes, plus rapides ou moins chers, reste forte (Solana principalement). La réglementation autour du staking pourrait aussi freiner certains investisseurs, en particulier aux États-Unis où les ETF ETH ne peuvent pas encore proposer de rendement.

Mais à ce stade, aucun autre réseau ne cumule autant de facteurs d'adoption, de liquidité et de confiance que celui fondé par Vitalik Buterin.

Conclusion : un franchissement qui en dirait long

Le seuil des 4 000 dollars n'est pas qu'un niveau technique : c'est un test de maturité. Si Ethereum parvient à s'affranchir durablement de cette barrière, ce serait le signal que le marché valide cette transformation profonde de l'écosystème.

L'ether ne serait plus simplement un actif de trading ou de spéculation, mais un actif de réserve, de rendement et d'infrastructure.

La convergence entre l'adoption institutionnelle (via ETF et entreprises cotées), l'activité on-chain (stablecoins, DeFi, L2) et l'évolution du modèle économique d'Ethereum (staking, burn, tokenomics) place l'ETH au cœur des dynamiques de la finance décentralisée.

Le franchissement des 4 000 dollars, s'il se confirme, pourrait ainsi marquer le début d'un nouveau cycle : plus lent, mais aussi plus structuré.

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