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Eramet : les raisons du décrochage en Bourse
information fournie par Boursorama 17/08/2018 à 17:15

Eramet est lanterne rouge du SBF 120. Le titre est plombé par le retournement à la baisse du prix des matières premières, qui pâtissent des incertitudes internationales et la vigueur du dollar, dans le sillage de résultats semestriels inférieurs aux attentes

Eramet est lanterne rouge du SBF 120. Le titre est plombé par le retournement à la baisse du prix des matières premières, qui pâtissent des incertitudes internationales et la vigueur du dollar, dans le sillage de résultats semestriels inférieurs aux attentes

Lanterne rouge du SBF 120, le titre d' Eramet chute de 6,5% à 70,90 euros à la mi-séance. Après avoir touché un pic à 167,20 euros en début d'année,  l'action du spécialiste de la fabrication et de la commercialisation des métaux d'alliages a chuté de 55,44% sur les 3 derniers mois.  Un repli qui s'explique par le retournement à la baisse du prix des matières premières, qui pâtissent des incertitudes internationales, mais aussi de la vigueur du dollar, dans le sillage de résultats semestriels inférieurs aux attentes.

Les semaines se suivent et se ressemblent pour le secteur des matières premières. En cause, la crainte d'une guerre commerciale, qui pèse sur les prix des métaux. Ainsi, sur le London Metal Exchange (LME), le cours du nickel a baissé de 8,14% sur les 3 derniers mois. Pire encore pour le manganèse, qui pèse pour 51% du chiffre d'affaires d'Eramet et dont le prix recule de 17% sur un mois, passant ainsi sous la barre des 1000 dollars la tonne.

L'escalade des tensions commerciales pèse sur les matières premières

Depuis plusieurs semaines maintenant, la dimension géopolitique a pris le pas sur l'économie et pèse sur le cours des métaux, alors que les Etats-Unis ont averti Ankara que de nouvelles sanctions économiques seraient instaurées si le pasteur américain Andrew Brunson n'était pas libéré. Et le bras de fer entre la Turquie et les Etats-Unis n'est pas près de se terminer après la déclaration du ministre turc du commerce qui a menacé de représailles si Washington décide d'appliquer ses sanctions, laissant entrevoir une nouvelle escalade du conflit commercial qui oppose les deux pays.

La hausse du dollar plombe les comptes d'Eramet

Autre facteur qui pèse sur le cours des matières premières et qui pénalise également l'activité d'Eramet, c'est le renchérissement du dollar. En effet, le spectre d'une guerre commerciale a renforcé l'aversion au risque et accru dans le même temps l'appétit des investisseurs pour la devise de l'oncle Sam.  Résultat, le dollar s'est apprécié de 2,35% face à la devise européenne le mois passé, ramenant l'euro au contact des 1,13$. Une hausse du billet vert qui pèse sur le cours des matières premières et sur l'activité d'Eramet, dont les couts sont libellés dans une autre devise que le dollar.

Des fondamentaux fragilisés par un environnement économique moins favorable

Côté résultats, les semestriels mitigés d'Eramet publiés fin juillet ont déçu le marché. La croissance s'est limitée à 1% pour des revenus de 1.813 ME (+11% à périmètre et change constants), avec des ventes de 978 millions d'euros sur le seul deuxième trimestre. Le résultat opérationnel courant progresse quant à lui de 15% à 432 ME, un niveau en-dessous des attentes.
Et la branche manganèse, qui représente 51% du chiffre d'affaires consolidé, a enregistré un chiffre d'affaires en progression de 1% au premier semestre à 928 millions d'euros, à comparer à une hausse de 48% sur la même période l'an dernier. Le groupe attribue dans un communiqué ce ralentissement de la croissance à "l'érosion des prix des alliages de manganèse, conduisant à un effet ciseaux défavorable sur la marge".

Les avis des analystes

Pour les analystes de Société Générale, « l'action Eramet est sous une forte pression, apparemment pénalisée par des avis négatifs de brokers en ce qui concerne les pressions sur les alliages de manganèse et sur le coût du nickel ainsi que le risque lié au commerce mondial", commentent-ils dans une note.

De leur côté, les analystes de Morgan Stanley s'inquiètent d'un "niveau d'endettement élevé avec un ratio de dette nette sur capitaux propres de 23% contre 19% à fin 2017".

Au final, sur les 5 analystes qui suivent la valeur, 2 sont à l'achat, 1 est à conserver, 1 à alléger et un la vente. L'objectif moyen ressort à 115 euros. A ces niveaux de cours, le potentiel de hausse du titre Eramet selon le consensus des analystes ressort à 62 %.

FL (redaction@boursorama.fr)

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48,80 EUR Euronext Paris -0,16%

4 commentaires

  • 17 août 19:28

    M478, bah non le LME peut coter ce qu'il veux et une boite peut vendre dans la devise de son choix en accord avec son client. ( eventuelement avec des contrats annuels a prix fixe qui se contre cogne des cours )


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