Carte restaurant Edenred (Crédit: / Edenred)
L'histoire d' Edenred au Cac 40 aura duré deux ans et demi. Entré dans l'indice phare de la place parisienne au début du mois de juin 2023, le spécialiste des paiements professionnels en sortira le 22 décembre. Ainsi en a décidé le conseil scientifique des indices d'Euronext qui va lui substituer Eiffage.
Cette exclusion n'est pas une grosse surprise : après une baisse de 40 % de son cours en un an, Edenred n'affiche plus qu'une capitalisation boursière de 4,4 milliards d'euros. Soit plus de deux fois moins que celle des suivants, à savoir Carrefour, Eurofins Scientific et Renault, tous autour de 10,5 milliards.
Encore chahuté lundi 8 décembre
Pour rappel, les ennuis ont commencé à l'automne 2023 pour Edenred, quand le gouvernement français a fait part de son intention de réformer le marché des titres-restaurants. L'examen du texte, présenté en juillet dernier, n'est toujours pas programmé au Parlement. Si d'autres Etats ont davantage avancé, comme l'Italie ou le Brésil, où le cadre légal s'est éclairci il y a peu, de multiples rumeurs - pour la plupart démenties au fil de l'eau - ont alimenté les craintes des investisseurs.
Cela a encore été le cas au début de la semaine : le cours d'Edenred a cédé près de 6 % le lundi 8 décembre, après que Bloomberg a avancé que la plateforme brésilienne de commande et de livraison de repas iFood souhaitait acquérir une entreprise spécialisée dans les avantages sociaux et aurait ciblé plusieurs sociétés, dont Ticket, la filiale locale d'Edenred. Le français a, dans la foulée, assuré ne pas être vendeur.
La sous-pénétration majeure du marché des avantages aux salariés offre d'importantes perspectives commerciales à Edenred, numéro un mondial du secteur, qui n'est toutefois pas exempt de risques sur les plans réglementaire, fiscal et judiciaire.
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