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Droits de douane sur l'automobile: Trump repousse sa décision de six mois
information fournie par Reuters 17/05/2019 à 17:33

 (Actualisé avec réactions constructeurs, Commission européenne
et Allemagne § 5-6-7-8)
    WASHINGTON, 17 mai (Reuters) - Donald Trump a repoussé de
six mois sa décision sur l'imposition de droits de douane sur
les voitures et pièces détachées importées afin de laisser
davantage de temps aux négociations commerciales avec l'Union
européenne et le Japon, annonce vendredi la Maison blanche dans
un communiqué.
    Le président américain, qui menaçait de taxer jusqu'à 25%
les voitures et camions importés, avait initialement jusqu'à
samedi pour se prononcer sur ces mesures recommandées en février
par le département du Commerce pour protéger l'industrie
automobile américaine sur des motifs de sécurité nationale.
    Dans le communiqué https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/adjusting-imports-automobiles-automobile-parts-united-states,
 Trump dit néanmoins partager les conclusions du département du
Commerce selon lesquelles les importations automobiles
"affaiblissent notre économie nationale" et peuvent menacer la
sécurité nationale des Etats-Unis.
    Les constructeurs automobiles sont résolument hostiles à ces
droits de douane, estimant qu'ils auraient un effet
inflationniste sur les prix des véhicules, menaceraient des
milliers d'emplois aux Etats-Unis et réduiraient la capacité des
constructeurs à travailler sur les technologies d'assistance à
la conduite et de voiture autonome.
    L'Alliance des constructeurs automobiles, qui représente
notamment General Motors, Volkswagen et Toyota, a souligné que
les constructeurs restaient "profondément inquiets que le
gouvernement fédéral continue d'envisager d'imposer des droits
de douane sur l'automobile".
    Depuis 2017, les constructeurs ont investi près de 23
milliards de dollars dans des sites de production aux
Etats-Unis, souligne l'Alliance qui ajoute qu'une hausse des
droits de douane "menace de défaire ce progrès économique". "Au
final, on peu avoir des droits de douane ou des investissements,
mais pas les deux."
    La Commission européenne a estimé pour sa part qu'aucun
produit américain ou européen ne pouvait constituer une menace
contre la sécurité de l'autre partie. Bruxelles ajoute que ni
les Etats-Unis, ni l'Union européenne n'ont intérêt à un conflit
commercial.
    En Allemagne, où le secteur automobile redoute l'entrée en
vigueur de droits de douane, le ministre de l'Economie, Peter
Altmaier, a estimé que la décision de Trump laissait entrevoir
l'espoir d'éviter un conflit commercial avec l'Union européenne.
"Nous regrettons que les Etats-Unis désignent les importations
de voiture comme une menace contre la sécurité nationale",
a-t-il toutefois poursuivi.
    L'idée de taxer les importations d'automobiles et de pièces
détachées se heurte aussi à une vive opposition au Congrès, y
compris de la part d'élus républicains.
    
    "CRUCIALES POUR L'INDUSTRIE DE LA DÉFENSE"
    La Maison blanche précise que Trump a ordonné au
représentant fédéral au Commerce Robert Lighthizer de poursuivre
les négociations et de lui en dresser un bilan dans 180 jours.
Le président décidera alors si des initiatives supplémentaires
doivent être prises.
    Le report de sa décision était attendue.
    Dans sa proclamation, Trump souligne que les "conditions
intérieures de la concurrence doivent être améliorées par une
réduction des importations" et juge qu'un secteur automobile
fort est vital à la supériorité militaire des Etats-Unis.
    D'après les données citées dans ce texte, la part des
constructeurs américains sur le marché automobile local s'est
réduite de 67% en 1985 (avec 10,5 millions de véhicules produits
et vendus aux Etats-Unis) à 22% en 2017 (avec 3,7 millions de
véhicules produits et vendus aux Etats-Unis).
    Dans le même temps, les importations ont quasiment doublé,
de 4,6 à 8,3 millions de véhicules.
    Le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, a déclaré à Trump
que "des négociations fructueuses pourraient permettre aux
constructeurs automobiles à capitaux américains de parvenir à la
viabilité économique à long terme et d'accroître les dépenses en
recherches et développement sur des technologies d'avant-garde
qui sont cruciales pour l'industrie de la défense".

 (David Shepardson
Henri-Pierre André pour le service français)
 

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1 commentaire

  • 17 mai 15:54

    Un coup chaud, un coup froid, un coup court, un coup long, il ne sait plus lui même où il en est.


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