
Des appareils de forage sur un puits de pétrole exploité par la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA
Le président américain Donald Trump a annoncé lundi que tout pays achetant du pétrole ou du gaz au Venezuela paierait des droits de douane supplémentaires de 25% sur ses échanges commerciaux avec les États-Unis.
Ces droits de douane dits "secondaires" entreront en vigueur le 2 avril, a indiqué Donald Trump dans un message publié sur Truth Social.
Ils pourraient affecter en particulier la Chine, principal acheteur d'or noir en provenance du Venezuela. L'Espagne, l'Italie, Cuba et l'Inde sont d'autres pays consommateurs de pétrole vénézuélien.
Le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro n'avait pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires.
L'annonce de Donald Trump intervient alors que les relations entre les Etats-Unis et le Venezuela, déjà difficiles, se sont encore dégradées ces dernières semaines après que Washington a accusé Caracas de refuser d'accepter des avions transportant des migrants vénézuéliens. Le Venezuela a pour sa part dénoncé un blocage des Etats-Unis.
"Le Venezuela a été très hostile aux Etats-Unis", a déclaré lundi le président américain sur son réseau social.
Après un accord entre les deux pays sur une reprise des vols, un groupe de 199 migrants vénézuéliens expulsés des Etats-Unis est arrivé lundi à Caracas, a annoncé le ministre vénézuélien de l'Intérieur, Diosdado Cabello.
Donald Trump a par ailleurs invoqué une loi sur les "ennemis étrangers" datant de la fin du XVIIIe siècle pour expulser des membres du gang vénézuélien Tren de Aragua vers le Salvador.
En dépit d'une décision de justice bloquant la mesure, plus de 200 Vénézuéliens, dont 137 en vertu de la loi sur les "ennemis étrangers", ont été expulsés vers le pays d'Amérique centrale.
Le Venezuela nie toute implication des migrants dans le groupe criminel. Lundi, Diosdado Cabello a estimé que les Vénézuéliens détenus au Salvador étaient "pris en otages".
(Rédigé par Timothy Gardner à Washington et Marianna Parraga à Houston, avec la contribution de Doina Chiacu et Katharine Jackson, de Johnny Carvajal et Mayela Armas à Caracas; version française Blandine Hénault)
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