Dassault Aviation AM.PA chute nettement en Bourse mercredi après avoir publié la veille des résultats au premier semestre inférieurs aux attentes des analystes, plombé par la faiblesse des livraisons de Rafale.
L'action abandonne 7% à 266 euros à la Bourse de Paris vers 08h34 GMT, un plus bas depuis 3 mois et demi, contre un gain de 1,27% de l'indice SBF 120 .SBF120 au même moment.
Le constructeur aéronautique a fait état mardi d'un chiffre d'affaires ajusté de 2,85 milliards d'euros sur la période, contre 2,54 milliards d'euros il y a un an, ainsi que d'un bénéfice opérationnel ajusté de 180 millions d'euros. Les prises de commandes ressortent pour leur part à 8,08 milliards d'euros.
Les courtiers Deutsche Bank et Berenberg indiquent toutefois que le chiffre d'affaires, y compris ceux des divisions, ainsi que le bénéfice opérationnel ajusté, sont inférieurs aux attentes du consensus, le groupe a ayant été pénalisé par la faiblesse des livraisons de Rafale, ressorties à 7 au lieu des 12 attendues.
Deutsche Bank signale également que la marge opérationnelle ajustée n'a pas non plus répondu aux attentes, malgré des effets de change favorables et une réduction des dépenses de R&D.
Le groupe a par ailleurs réitéré ses perspectives pour l'année fiscale en cours, ce qui, selon Berenberg, peut être exigeant.
"La société a indiqué que la montée en puissance du Falcon 6X et les difficultés persistantes de la chaîne d'approvisionnement étaient à l'origine du nombre de livraisons inférieur aux prévisions au premier semestre, ce qui laisse beaucoup de travail à accomplir pour atteindre les objectifs fixés pour l'ensemble de l'année", écrit le courtier.
Les analystes de J.P. Morgan notent que l'action Dassault Aviation a nettement sous-performé ses concurrents allemands et britanniques au cours des trois derniers mois, ce qui suggère que les investisseurs ont déjà pris en compte les difficultés du marché.
Dassault Aviation signe par ailleurs mercredi l'une des pires performances de l'indice paneuropéen STOXX 600 .STOXX .
(Rédigé par Diana Mandia, avec Piotr Lipinski, édité par Augustin Turpin)
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