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Covid-19 : les entreprises commencent à chiffrer l’impact
information fournie par Boursorama 30/03/2020 à 16:30

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Airbus, Total, Saint-Gobain…Alors que la crise du Covid-19 continue de progresser dans le monde contraignant la majorité des économies mondiales à se mettre en sommeil, un grand nombre d'entreprises cotées commencent à communiquer sur l'impact difficilement quantifiable de la pandémie, et revoient à la baisse leurs objectifs 2020. Revue de détail.

Article initialement publié le 26 mars, remis à jour le 30 mars à 14h

Airbus

Afin de faire face aux conséquences du coronavirus sur ses activités, l'avionneur européen a annoncé avoir obtenu une nouvelle ligne de crédit pour porter ses liquidités disponibles à 30 milliards d'euros contre 20 précédemment. Dans un communiqué publié lundi 23 mars, Airbus annonce suspendre ses prévisions de résultats pour 2020 ainsi que le versement de dividende de 1,80 euro par action pour 2019, soit une économie de 1,4 milliard d'euros.

Bouygues

Le groupe présent dans les secteurs des télécoms, de la construction et de l'audiovisuel, a annoncé mardi 24 mars la suspension de ses objectifs (publiés le 20 février)  "jusqu'à ce que la situation se clarifie", prévenant que les perspectives seraient affectées. Bouygues estime qu'il n'est pas possible à date de quantifier l'impact et que cela dépendra de multiples facteurs (comme la durée et l'étendue de l'épidémie).

Concernant la branche construction du groupe, l'impact dépendra de la durée d'interruption des chanttiers, ainsi que de la disponibilité des maîtrises d'ouvrage, d'oeuvre, des fournisseurs, des prestataires et sous-traitants.  Quant au volet audiovisuel, cela dépendra de l'évolution des revenus publicitaires.

Eramet

Le groupe minier et métallurgique a annoncé lundi 30 mars avoir suspendu la "guidance" de production et d'Ebitda 2020 telle que communiquée au marché dans sa publication du 19 février 2020. Une fois qu'il disposera de plus de visivilité sur les impacts de la pandémie, Eramet fournira une mise à jour des perspectives pour l'année 2020.

"Le niveau de liquidité du groupe ,soit 2,3 milliards d'euros au 31 décembre 2019, incluant les lignes de liquidité non tirées à cette date pour un montant de 1,5 milliard, reste élevé. Depuis, l'ensemble de ces lignes de crédit ont été tirées par précaution", précise le groupe dans un communiqué.

Eramet indique par ailleurs que "des mesures de préservation de la trésorerie ont également été renforcées et accélérées afin de préserver la liquidité et les capacités de financement du groupe avec, pour leviers principaux, la réduction des coûts et des investissements au strict minimum, et avec la mise en place de nouvelles mesures de pilotage des flux de facturation et de leurs encaissements."

EssilorLuxottica

Le spécialiste de l'optique a annoncé vendredi 27 mars l'abandon de ses prévisions financières en raison de limpact de la crise sanitaire sur son activité. "En janvier et février, le groupe a enregistré une croissance solide, en ligne avec ses objectifs annuels. L'activité a commencé à se détériorer en mars, au fur et à mesure du déplacement de l'impact du virus, initialement centré sur la Chine, vers des régions entières d'Europe et d'Amérique du Nord", explique le groupe dans un communiqué. "Au cours du deuxième trimestre, le groupe s'attend à ce que le chiffre d'affaires poursuive son ralentissement, avec un impact significatif  sur la rentabilité", ajoute EssilorLuxottica.

Kering

Le géant du luxe a averti que son chiffre d'affaires allait chuter de plusieurs centaines de millions d'euros au premier trimestre (publication prévue le 21 avril après Bourse) en répercussion de la crise du coronavirus. Le groupe de luxe estime que son chiffre d'affaires consolidé du premier trimestre 2020 (clôturé le 31 mars) pourrait enregistrer un recul d'environ 13 à 14% en données publiées (et de l'ordre de -15% en données comparables) par rapport au premier trimestre 2019. A date, le groupe assure toutefois observer des signaux encourageants en Chine continentale, avec une moindre décroissance du trafic en magasins et donc des ventes. Kering a également ajusté à la baisse ses prévisions de résultats du deuxième trimestre en raison du coronavirus.

LVMH

Le numéro un mondial du luxe a indiqué vendredi 27 mars dans la soirée qu'il prévoyait une baisse de son chiffre d'affaires comprise entre 10% et 20% au premier trimestre. Le groupe publiera ses ventes du premier trimestre le 16 avril.

Saint-Gobain

Le groupe industriel, géant des matériaux de construction, revoit ses objectifs 2020 et réduit fortement ses investissements face à la crise du coronavirus. « Compte tenu de la pandémie, la guidance 2020 du groupe s'en trouve remise en cause sans qu'il soit possible aujourd'hui d'en évaluer l'impact », déclare le groupe de matériaux de construction dans un communiqué publié lundi 23 mars.

Saint-Gobain assure en revanche disposer « d'une situation financière très solide et (...) de la trésorerie et des moyens de financement nécessaires pour faire face aux conséquences de la pandémie ». Le groupe déclare aussi avoir signé une nouvelle ligne de crédit syndiquée de 2,5 milliards d'euros. En outre, une réduction des investissements industriels en 2020 par rapport à 2019 est prévue "très significativement au-delà des 200 millions d'euros de réduction initialement annoncés, en reportant tous les projets possibles prévus pour les prochains mois".

Pernod Ricard

Dans un communiqué publié le 25 mars, le groupe de spiritueux a averti que la pandémie de coronavirus entraînera une baisse d'environ 20% de son résultat opérationnel courant pour l'exercice 2019-2020 clos en ? (juin ou juillet de mémoire).

Si son activité devrait reprendre lentement à partir d'avril en Chine, explique le groupe, elle a toutefois été très limitée en février et en mars en raison de la pandémie. Pernod-Ricard table désormais sur un déclin de l'activité "Travel Retail" de 80% entre février et fin juin pour la Chine.

Pernod Ricard estime que l'impact combiné des effets de la pandémie entraîne une décroissance interne de son résultat opérationnel courant (ROC) pour l'exercice 2019-20 d'environ -20%, au lieu d'une croissance interne entre +2 et +4% attendue précédemment.

Publicis

Le groupe publicitaire a annoncé vendredi suspendre ses objectifs financiers pour 2020, en raison des incertitudes liées au Covid-19."Publicis ne donnera aucune guidance [objectifs] sur ses chiffres prévisionnels jusqu'à nouvel ordre", a indiqué le groupe dans un communiqué.

En février, à l'occasion de la publication de ses résultats de l'exercice 2019, Publicis avait annoncé prévoir une évolution de son chiffre d'affaires comprise entre -2% et +1% en organique en 2020.

Safran

L'équipementier aéronautique et motoriste Safran a annoncé jeudi soir avoir renoncé à ses objectifs pour cette année et retirer sa proposition de dividende au titre de 2019 (ce qui représente 1 milliard d'euros) en raison des répercussions de la pandémie de coronavirus sur son activité.

En outre, le groupe annonce la mise en place d'une nouvelle ligne de crédit de 3 milliards d'euros d'une durée pouvant aller jusqu'à deux ans. Elle vient s'ajouter à sa ligne de crédit actuelle de 2,52 milliards non tirée à ce jour et arrivant à échéance en décembre 2022.

Vinci

La major du BTP a fait savoir lundi 23 mars que son objectif d'une progression du chiffre d'affaires et du résultat en 2020 ne pourra être tenu. Le trafic des aéroports gérés par Vinci a commencé à se contracter fin février avait de se dégrader fortement en mars. L'activité autoroutes du groupe est également impactée : elle enregistre une baisse de 16% du 1er au 20 mars. Dans le secteur de la construction, les mesures de confinement entrées en vigueur le 17 mars ont entraîné une interruption de nombreux chantiers.

Total

"Nous survivrons aux tempêtes de 2020", a assuré Patrick Pouyanné, le PDG de Total, dans une vidéo diffusée lundi  23 mars par le groupe. La major pétrolière a annoncé la mise en place d'un plan d'actions qui doit permettre de dégager environ 5 milliards d'euros d'économies. Le groupe pétrolier est en effet obligé de reparamétrer un budget élaboré sur l'hypothèse d'un baril à 60 dollars contre 30 actuellement.

La major pétrolière a également stoppé son programme de rachats d'actions de 2 milliards de dollars prévu en 2020. Pour rappel, Total avait déjà racheté 550 millions de dollars d'actions en janvier et février, cette mesure permettra de dégager environ 1,5 milliard de dollars, selon le groupe.

En outre, Total va réduire ses dépenses d'investissement de plus de 3 milliards de dollars, soit plus de 20%. Dans le détail : 2,5 milliards de dollars d'économies seront réalisées dans la branche exploration et production, 300 millions de dollars dans le gaz et les énergies renouvelables, 300 millions de dollars dans le raffinage et les produits chimiques et 200 millions de dollars dans le marketing et les services.

Vallourec

Pénalisé par la chute des cours du pétrole et par la crise sanitaire mondiale, le groupe parapétrolier a annoncé le 20 mars qu'il suspendait ses prévisions de résultats pour 2020.

SB (redaction@boursorama.com)

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10 commentaires

  • 30 mars 17:48

    La publication de Bouygues est intéressante... ça dépendra de ça dépendra de... ils ne peuvent pas chiffrer et c'est normal..


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