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CORRECTION OFFICIELLE-Les échafaudeurs de Notre-Dame livrent leur version des faits
information fournie par Reuters 18/04/2019 à 12:04

 (Corrigé avec rectification de Marc Eskenazi : l'échafaudage de
la flèche n'était pas équipé d'un détecteur de fumée, mais d'un
détecteur de mouvement)
    * La procédure de sécurité a été respectée, assure
l'entreprise
    * L'électricité avait été coupée
    * Un "reportage photo" confié aux enquêteurs

    par Julie Carriat et Michel Rose
    PARIS, 18 avril (Reuters) - L'entreprise engagée dans le
chantier autour de la flèche de Notre-Dame a déclaré à Reuters
que l'alerte incendie avait été déclenchée non par son
dispositif de sécurité mais par les alarmes de la cathédrale, un
élément susceptible d'orienter l'enquête pour "destruction
involontaire par incendie".
    L'échafaudage autour de la flèche érigée au XIXe siècle par
Viollet-le-Duc était équipé de détecteurs de mouvement, non de
détecteurs de fumée, a rectifié jeudi Marc Eskenazi, chargé par
la compagnie d'assurances AXA de la communication de
l'entreprise Europe Echafaudage.
    Une première alerte incendie a été donnée à 18h20 lundi mais
n'a pas permis de détecter un départ de feu, a expliqué le
procureur de Paris. Puis il y en a eu une seconde à 18h43, lors
de laquelle un feu a été constaté au niveau de la charpente. La
cathédrale avait entre-temps été évacuée.  
    Les premières flammes ont été aperçues au pied de la flèche
ajoutée à cet édifice gothique du Moyen-Âge, ce qui ne signifie
pas que l'incendie ait débuté à cet endroit.
    La seule équipe qui travaillait lundi sur la cathédrale
était celle d'Europe Échafaudage, filiale du groupe Le Bras
Frères qui a remporté les trois marchés du chantier de
restauration des parties hautes de la flèche. Selon le procureur
Rémy Heitz, cinq entreprises au total participent au chantier.
    Le montage de l'échafaudage, amorcé en décembre 2017, était
sur le point de s'achever. Il était électrifié, pour alimenter
deux ascenseurs et un éclairage, a précisé mercredi Marc
Eskenazi.
    "La procédure prévoit qu'en fin de chantier, en fin de
journée, on coupe l'électricité générale du chantier, donc on
coupe les ascenseurs et l'éclairage de l'échafaudage, et on
remet la clé à la conciergerie de la sacristie", a-t-il dit. 
    "Lundi soir en partant, c'est exactement ce que les ouvriers
ont fait. La procédure a été respectée, elle a été bien sûr
dûment enregistrée dans les registres, le cahier à cet effet, à
la sacristie".
    De source policière, on estime que "si c'est un accident,
c'est à 90% un départ électrique, car c'est la seule source
d'énergie dans le bâtiment". On confirme de même source qu'il
n'y avait pas de soudure en cours.
    
    UN "REPORTAGE PHOTO" CONFIÉ À LA POLICE
    Aucun outil de soudage, aucun chalumeau, aucun "point chaud"
n'était présent sur le chantier, assure Marc Eskenazi. La
descente des ouvriers a commencé à 17h20 et à 17h50, ils étaient
tous partis, a-t-il précisé. Soit 30 minutes avant la première
alerte. 
    Du point de vue de la sécurité, l'échafaudage extérieur ne
comportait pas d'extincteur automatique à eau ("sprinkler") mais
il était doté de détecteurs de mouvement.
    "Aucune alarme de Europe Échafaudage ne s'est déclenchée", a
indiqué Marc Eskenazi. "Les alarmes qui se sont déclenchées, ce
sont des alarmes de la cathédrale, ce ne sont pas les nôtres."
    Par ailleurs, une caméra pointée sur la flèche avait été
installée pour suivre l'avancée du chantier, a-t-il révélé,
ajoutant que l'enregistrement "timelapse" (avec un effet
d'accéléré-NDLR), potentiellement précieux, a été remis aux
enquêteurs.
    "Des photos ont été prises toutes les dix minutes à partir
de lundi 14h00 et l'appareil photo a été confié à la brigade
criminelle par M. Le Bras", a-t-il dit, faisant état d'un
véritable "reportage photo". 
    "Ils peuvent bien voir d'où vient la première fumée par
exemple, d'où elle sort, je pense que le film a un certain
intérêt pour l'enquête", a-t-il ajouté. 
    De source policière, on confirme que les auditions des
différents protagonistes - ouvriers, gardes de sécurité - se
recoupent : le feu a d'abord été aperçu au pied de la flèche.
Cela ne veut pas dire nécessairement que c'est là que le feu a
commencé, souligne-t-on.
    Pour une source proche du chantier, il n'y a à ce stade
qu'une certitude, "le départ de l'incendie est côté Sud".
    Les enquêteurs n'ont pour le moment pas pu entrer dans
l'édifice en raison des travaux de sécurisation en cours.

 (Avec la contribution d'Emmanuel Jarry, édité par Sophie Louet)
 

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