Aller au contenu principal
Fermer

Coronavirus-Le président mexicain durcit le ton et prône le confinement
information fournie par Reuters 28/03/2020 à 08:49

MEXICO, 28 mars (Reuters) - Andres Manuel Lopez Obrador a exhorté vendredi ses compatriotes à rester chez eux pour éviter au Mexique d'être submergé par une épidémie de coronavirus, un appel qui confirme le revirement du président mexicain dans sa gestion de cette crise sanitaire mondiale.

Avec 717 cas recensés vendredi, contre 585 la veille, et 12 décès, le Mexique semble nettement moins touché par le nouveau coronavirus que beaucoup d'autres pays, notamment son voisin les Etats-Unis.

Dans une allocution de 14 minutes diffusée sur YouTube, Andres Manuel Lopez Obrador a cependant prévenu les Mexicains que le système de soins du pays pourrait ne pas être en mesure d'affronter une soudaine flambée épidémique.

"Nous devons rester chez nous, nous devons maintenir une distance de sécurité sanitaire", a-t-il dit.

"Si nous ne restons pas chez nous, le nombre de cas de contamination pourrait exploser et cela saturerait nos hôpitaux", a poursuivi le chef d'Etat mexicain. "Ce serait incontrôlable."

Andres Manuel Lopez Obrador a aussi admis que l'impact économique d'une épidémie majeure serait pire à long terme si les entreprises continuaient de fonctionner normalement avec des salariés en poste. Il s'agit d'un changement de position de sa part puisqu'il estimait auparavant que des cessations provisoires d'activités seraient plus néfastes pour l'économie que le coronavirus lui-même.

"Je sais que cela signifiera des coûts, mais nous pourrions perdre davantage. Sans mesures de prévention, l'économie pourrait chuter davantage", a-t-il dit, alors que le Mexique a basculé dans la récession l'an dernier.

Alors que des mesures de confinement et de distanciation sociale concernent des milliards d'individus à travers le monde pour tenter d'enrayer la pandémie, Andres Manuel Lopez Obrador s'est attiré les critiques ces dernières semaines en organisant de vastes rassemblements avec ses partisans, avec lesquels il échangeait des accolades et des embrassades quand bien même ses propres conseillers scientifiques incitaient la population à éviter les contacts.

Le président mexicain a toutefois adopté une posture plus stricte ces derniers jours. Toutes les activités non essentielles de l'Etat fédéral ont été suspendues et Andres Manuel Lopez Obrador prend soin désormais de conserver au moins un mètre de distance avec ses interlocuteurs.

(Daina Beth Solomon version française Bertrand Boucey)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Le président américain Donald Trump accueille son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, le 17 octobre 2025 à Washington ( AFP / TOM BRENNER )
    information fournie par AFP 18.10.2025 05:27 

    Donald Trump, qui affiche une complicité retrouvée avec Vladimir Poutine, a pressé vendredi Volodymyr Zelensky de cesser les hostilités, en restant sourd aux demandes de soutien militaire renforcé du président ukrainien. "La rencontre avec le président ukrainien ... Lire la suite

  • Top 5 IA du 17/10/2025
    information fournie par Libertify 18.10.2025 05:00 

    Au programme ce matin : Apple , Essilor Luxottica, Mercialys , Ubisoft , Virbac . Chaque matin à 7 heures, retrouvez le top 5 vidéo des valeurs sélectionnées par Libertify grâce à l'intelligence artificielle. Un point synthétique en images sur les titres qui font ... Lire la suite

  • Le récap de la semaine du 13/10 au 17/10
    information fournie par Libertify 18.10.2025 05:00 

    Retrouvez tous les samedis matin en vidéo les informations essentielles de votre semaine boursière : les indicateurs et les valeurs qui ont fait l'actualité. Le tout sélectionné par l'intelligence artificielle.

  • Des manifestants participant à la marche "No Kings" en opposition aux politiques de Donald Trump à Los Angeles, en Californie, le 14 juin 2025 ( AFP / ETIENNE LAURENT )
    information fournie par AFP 18.10.2025 04:09 

    Des millions de personnes doivent défiler samedi de New York à San Francisco contre la politique jugée autoritaire de Donald Trump, lors d'une journée de mobilisation d'ores et déjà diabolisée par la droite, qui fustige un mouvement "de haine contre l'Amérique". ... Lire la suite

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.
Chargement...