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Comment les gérants d’actifs ont positionné leur portefeuille pour la fin d’année…
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 10/11/2020 à 19:37

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Le mois d'octobre a été mouvementé avec le retour au premier plan du coronavirus. Les gérants ont en moyenne légèrement baissé leur exposition aux actions, même si certains moins nombreux ont profité de cette volatilité pour accroître l'exposition aux actifs risqués.

Tour d'horizon des zones géographiques et secteurs

L'ensemble des indices mondiaux ont affiché une correction à la suite de l'accélération de la propagation du virus et des mesures de restriction qui s'en suivent. A une exception : les marchés émergents progressent de +1,98%. L'Europe (-5,8%) est la plus touchée et souffre du reconfinement partiel en France (le CAC perd -4,36%) et des mesures de restriction en Allemagne (le Dax perd près de -10%).

Aucun secteur n'a été épargné par la baisse. Le secteur le plus agressif, la technologie, accuse le coup et cède -10,97%. Les secteurs plus défensifs comme les services aux collectivités (-2,07%) ou le secteur des télécommunications (-1,38%) résistent mieux.

A noter que les secteurs cycliques et value n'ont pas baissé plus que les actions du style croissance.

Dans cet environnement, qu'ont fait les gérants flexibles ?

Beaucoup de gérants invitent à la prudence

Parmi les fonds d'investissement les plus prudents, Carmignac Patrimoine (géré par Carmignac Gestion) continue de baisser l'exposition actions. Elle n'est plus que de 38% alors qu'elle était 10% plus élevée il y a encore 2 mois. Le gérant juge la visibilité trop réduite. Il conserve à ce titre 8% de mines d'or dans l'allocation. Assez logiquement, le fonds Carmignac Emerging Patrimoine a également réduit son exposition, passant de 40 à 33%.

Echiquier ARTY (de La Financière de l'Echiquier) a vu l'exposition actions baisser de 32,5% à 30%. Le gérant a profité des plus hauts historiques de certaines valeurs de croissance pour en abaisser ou couper les positions, en privilégiant des profils plus attractifs en termes de valorisation. Le portefeuille actions est réparti à 65% en valeur de croissance et 35% de valeurs value/cycliques, 58% pour la poche obligataire et 12% en liquidité. Toujours à La Financière de l'Echiquier, les fonds Echiquier Allocation Flexible et Echiquier Allocation Dynamique ont tactiquement abaissé l'exposition actions de respectivement 61% à 50% et 110% à 89% en toute fin de mois.

Chez Haas Gestion, la gestion a désensibilisé une partie du portefeuille de Haas Epargne Patrimoine afin de minimiser l'impact de la volatilité au vu des annonces sur les confinements et restrictions dans le monde. L'exposition actions du fonds s'établit désormais à 16%, contre 26% fin septembre. La diminution se fait surtout sur les actions européennes. Mouvement de réduction également sur Sanso Convictions (Sanso IS) qui passe de 32% à 29% d'exposition actions.

Côté fonds long/short, BDL Rempart Europe (BCL Capital Management) a profité de la baisse pour accroître son exposition nette qui passe de 57 à 63%. Mouvement similaire sur Sycomore Long/Short Opportunities (de Sycomore AM) qui passe de 60 à 67%. A l'inverse, Eleva Absolute Return Europe (géré par Eleva Capital) s'est légèrement désinvesti passant de 17 à 14,5% d'exposition nette afin accompagner le manque de visibilité.

Mais tous les gérants ne se positionnement pas à la baisse

Pour de nombreux fonds la stabilité est de mise, malgré les turbulences de fin de mois. A l'instar de Sextant Grand Large (géré par Amiral Gestion) qui reste à 35% d'exposition actions ; ou de de R-Co Valor (Rothschild & Co AM Europe) avec 84% d'exposition, ou encore de SLF Multi Asset Moderate (Swiss Life AM) dont le modèle reste prudent et ne conseille qu'une très légère sur exposition aux actions, c'est-à-dire proche de 30%.

D'autres fonds ont profité de la volatilité pour réallouer en faveur des actifs risqués.

C'est le cas de M&G Dynamic Allocation (M&G Investments) qui passe de 50 à 55% en actions. Le gérant Juan Nevado profite d'un « pessimisme myope », les marchés étant préoccupés par des problématiques de court-terme. Si l'on se projette à 12-18 mois, un grand nombre des préoccupations actuelles pourraient vraisemblablement être résolues. Retour donc à un relatif optimisme selon l'équipe de gestion.

Ces derniers jours, les résultats des élections américaines puis l'annonce du vaccin de Pfizer efficace à 90% ont alimenté à la hausse la majorité des marchés. Une situation qui a donné raison à court-terme à ceux qui ont décidé de reprendre de risque. Mais la route est encore longue et volatile d'ici la fin d'une année qui, décidément, n'aura laissé aucun répit aux investisseurs.

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