
Entrepôt JD.com à Pékin ( AFP / WANG ZHAO )
Le géant chinois de la vente en ligne JD.com a annoncé mardi un bond de son chiffre d'affaires au premier trimestre, au moment où l'entreprise tente de se faire une place sur le marché de la livraison de nourriture à domicile.
JD.com a enregistré un chiffre d'affaires net de 301,1 milliards de yuans (37,6 milliards d'euros) de janvier à mars, selon les résultats transmis à la Bourse de Hong Kong, soit une hausse de 15,8% sur un an, excédant la prévision de 12% des économistes sondés par l'agence Bloomberg.
A titre de comparaison, au premier trimestre 2024, la hausse avait été d'environ 7% par rapport à la même période de l'année précédente.
Le bénéfice net s'est également accru début 2025, atteignant 10,9 milliards de yuans (1,36 milliard d'euros), contre 7,1 milliards de yuans au premier trimestre 2024.
Le mastodonte du e-commerce au siège pékinois est, ces dernières années, sous la pression de la consommation atone que connaît le pays et de la compétition acharnée que lui livre son principal concurrent, Alibaba.
Il cherche à concurrencer l'entreprise vedette de livraison de nourriture Meituan et la filiale d'Alibaba équivalente (Ele.me) depuis le lancement de son propre service en février. Afin de s'arroger des parts de marché, JD.com a d'ailleurs pris la décision coûteuse de supprimer des frais de livraison cette année.
Mardi, l'entreprise a salué les "progrès considérables [réalisés] en un temps très bref" dans le domaine de la livraison de repas à domicile.
L'arrivée de JD.com dans le secteur alimentaire survient alors que Pékin cherche de plus en plus à trouver des relais de consommation et de créations d'emplois du côté des plateformes de services en ligne, dans un environnement économique poussif.
Mais l'intensification de la concurrence génère également des inquiétudes quant à des pratiques déloyales.
Le régulateur des marchés (SAMR) a annoncé mardi soir avoir convoqué ces derniers jours les principaux acteurs, dont JD.com, Meituan et Ele.me, pour les exhorter à respecter la législation nationale sur le commerce électronique.
Évoquant "des problèmes persistants dans la concurrence actuelle dans le secteur de la livraison de repas", le régulateur a affirmé avoir exigé, au côté d'autres ministères, qu'elles "promeuvent un développement normalisé, sain et ordonné" de cette économie.
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