Chevron étudie les options pour les actifs de l'est du Texas après les acquisitions de schistes

information fournie par Reuters •15/11/2023 à 12:00

(Répétition de l'article publié mardi en fin de journée, sans modification du texte) par Sabrina Valle, Shariq Khan et David French

Chevron Corp CVX.N a déclaré qu'il évaluait les options pour environ 70 000 acres nets de terres dans la formation de schiste de Haynesville, dans l'est du Texas, après avoir interrompu le développement au début de l'année, avec des sources disant qu'une vente complète est une option envis agée.

Il s'agirait d'une première étape modeste pour le géant de l'énergie, qui cherche à se débarrasser d'actifs d'une valeur de 15 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, suite à ses récentes acquisitions de plus de 700 000 acres d'actifs de schiste aux États-Unis, pour un montant de plusieurs milliards de dollars.

Le mois dernier, Chevron a déclaré qu'elle entrerait dans le bassin Bakken du Dakota du Nord avec une acquisition de 53 milliards de dollars de Hess Corp HES.N . En août, elle a conclu l'acquisition de PDC Energy pour 6,3 milliards de dollars , ce qui a permis d'accroître ses réserves dans les bassins Permian et DJ.

Ces opérations ont ajouté au portefeuille de Chevron près de 500 000 barils par jour de pétrole et de gaz de schiste aux États-Unis.

"Chevron évalue les opportunités pour ses actifs dans l'est du Texas et s'engage à fournir en toute sécurité des rendements élevés et à réduire les émissions de carbone", a déclaré un porte-parole de Chevron en réponse aux questions de Reuters. Il a refusé de faire d'autres commentaires sur le processus.

Parmi les options envisagées par Chevron figure la vente totale des actifs de Haynesville, ont déclaré deux sources au fait des discussions. La société a informé certains acheteurs potentiels de ses projets de commercialisation des actifs au début de l'année prochaine, dans les jours qui ont suivi l'annonce du rachat de Hess, ont ajouté les sources.

Les sources ont requis l'anonymat pour discuter d'informations confidentielles et ont précisé qu'une vente n'était pas garantie. Chevron pourrait encore envisager d'autres options pour le terrain, y compris un partenariat avec d'autres producteurs de la région qui pourraient développer les actifs en échange d'un partage des bénéfices, a déclaré l'une des sources.

Selon des banquiers et d'autres personnes impliquées dans les transactions énergétiques, l'intérêt pour le Haynesville devrait s'intensifier en raison de la proximité de la région avec les projets d'exportation de gaz naturel liquéfié existants et prévus le long de la côte américaine du Golfe du Mexique.

La demande d'exportations américaines de GNL a explosé après l'invasion de l'Ukraine par la Russie l'année dernière, qui a entraîné des sanctions occidentales sur le commerce de l'énergie de Moscou.

L'une des sources a ajouté que Chevron produit environ 40 millions de pieds cubes équivalents de gaz naturel par jour à partir d'une petite partie des avoirs de Haynesville.

L'évaluation de l'actif dépendra en fin de compte de plusieurs facteurs, a averti une source, notamment des prévisions de prix des matières premières au moment de l'appel d'offres et de la valeur que les soumissionnaires accordent au potentiel inexploité du terrain.

La plupart des terrains ne sont pas exploités et le porte-parole de Chevron a confirmé que les activités de développement de Haynesville avaient été interrompues en juillet "dans le cadre de la planification régulière des activités et de l'établissement des priorités du portefeuille"

Étant donné qu'une grande partie de l'actif reste à développer, cela pourrait attirer des acheteurs potentiels cherchant à renforcer leurs propres positions dans le bassin, à un moment où les investisseurs dans le secteur de l'énergie favorisent les entreprises ayant de nombreuses années de réserves.

La société BP BP.L , basée à Londres, a eu des entretiens avec plusieurs sociétés au sujet d'opérations dans le bassin de gaz de schiste de Haynesville, a rapporté l'agence Reuters le mois dernier.