Le gouvernement a demandé aux parties prenantes des engagements en matière de maintien de l'emploi, d'empreinte industrielle, de localisation du siège et de recherche et développement.
Antoine Armand à Paris, le 15 octobre 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Le ministre de l'Économie, Antoine Armand, a indiqué mardi 15 octobre avoir demandé un bilan exhaustif" des aides publiques que le groupe pharmaceutique Sanofi a reçues ces dix dernières années. Il a également confirmé la "possible présence de l'État au conseil d'administration" d'Opella, qui commercialise le Doliprane.
"J'ai lancé un travail sur Sanofi qui demande un bilan exhaustif de l'ensemble des dispositifs de soutien public dont a bénéficié l'entreprise ces dix dernières années", a déclaré le ministre, interrogé devant l'Assemblée nationale sur la vente pressentie de cette entité de santé grand public par Sanofi au fonds d'investissement américain CD&R.
"Parce que oui, nous soutenons les entreprises, oui, nous soutenons l'emploi et l'industrie, mais cela ne peut pas se faire n'importe comment et à n'importe quelles conditions ", a-t-il dit.
"Nous sommes prêts à demander des sanctions"
Antoine Armand, qui s'est rendu lundi sur le site de production du Doliprane, à Lisieux (Calvados), a énuméré à nouveau les "engagements très précis" discutés avec les parties prenantes de la transaction en matière de maintien de l'emploi, de l'empreinte industrielle, de la localisation du siège et de la recherche et développement.
"Nous sommes prêts à demander des sanctions et l'étude d'une prise de participation" publique "pour que ces engagements soient tenus", a-t-il répété. Par ailleurs, "l'ensemble de la procédure de contrôle des investissements étrangers" en France sera mobilisé si la vente devait être confirmée, a-t-il insisté.
Le groupe pharmaceutique français a annoncé vendredi avoir choisi le fonds d'investissement CD&R pour lui céder potentiellement le contrôle de son entité de santé grand public Opella, qui commercialise le Doliprane.
Cette possible cession soulève de fortes préoccupations au sein de l'opinion publique et de la classe politique pour des enjeux de souveraineté sanitaire et d'emplois . Opella commercialise une centaine de marques autres que Doliprane, qui n'est par ailleurs pas connu en dehors de l'Hexagone.
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