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Casino-3F se retire d'un processus "biaisé", laisse le champ libre à Kretinsky
information fournie par Reuters 17/07/2023 à 08:30

3F a écrit dans son communiqué avoir décidé, "après des mois de travail", de ne pas remettre d'offre, déplorant que Casino n'a pas transmis les informations demandées sur "la projection des besoins de liquidité et de résultat d'ici la fin de l'année, (...) sur les résultats de Cdiscount au deuxième trimestre, comme sur l'ensemble des engagements hors bilan qui pèsent sur le groupe". (crédit photo : Groupe Casino /  )

3F a écrit dans son communiqué avoir décidé, "après des mois de travail", de ne pas remettre d'offre, déplorant que Casino n'a pas transmis les informations demandées sur "la projection des besoins de liquidité et de résultat d'ici la fin de l'année, (...) sur les résultats de Cdiscount au deuxième trimestre, comme sur l'ensemble des engagements hors bilan qui pèsent sur le groupe". (crédit photo : Groupe Casino / )

16 juillet (Reuters) - La bataille autour de la reprise de Casino CASP.PA a connu un rebondissement dimanche avec le retrait de 3F Holding, alors que le distributeur français, en grandes difficultés financières, avait fixé aux candidats jusqu'au 14 juillet au soir pour remettre leurs offres révisées de restructuration.

Regroupant les trois hommes d'affaires Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, 3F a annoncé dans un communiqué ne pas déposer d'offre pour la reprise du groupe stéphanois, dénonçant un manque d'informations et un processus "biaisé", et laissant le champ libre à la proposition rivale portée par l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky.

Contacté par Reuters, Casino n'a pas souhaité commenter le retrait de 3F.

Il était attendu que Casino présente en début de semaine à ses créanciers les offres révisées, après avoir rendu public, le 4 juillet, le contenu de l'offre de 3F et de celle associant Daniel Kretinsky à Marc Ladreit de Lacharrière.

Dans un entretien aux Echos publié avant l'annonce de 3F, Daniel Kretinsky a fait savoir qu'il avait transmis samedi une offre révisée afin de "tenir compte des commentaires des créanciers sécurisés, mais aussi pour prendre en compte, dans une certaine mesure, les intérêts des créanciers non sécurisés".

"L'endettement net de la société serait réduit de plus de 6 milliards d'euros, ce qui répond, selon nous, aux exigences définies par Casino et apporte une solution très claire. Sur ces 6 milliards, il y a 1,2 milliard d'apport d'argent frais, le reste étant de la conversion de la dette en capital", détaille l'homme d'affaires tchèque.

3F a écrit dans son communiqué avoir décidé, "après des mois de travail", de ne pas remettre d'offre, déplorant que Casino n'a pas transmis les informations demandées sur "la projection des besoins de liquidité et de résultat d'ici la fin de l'année, (...) sur les résultats de Cdiscount au deuxième trimestre, comme sur l'ensemble des engagements hors bilan qui pèsent sur le groupe".

Indiquant être parvenu à "bâtir un projet d'offre solide" en dépit de "manoeuvres diverses", 3F explique son retrait par son refus "de participer à un process biaisé", Casino ayant selon lui "visiblement déjà choisi son repreneur".

Ce processus, ajoute le véhicule d'investissement du trio Niel-Pigasse-Zouari, "ne donne pas une chance équivalente à tous les candidats et la meilleure chance possible au groupe Casino et à ses salariés".

"DÉSENDETTEMENT MASSIF"

Casino, dont la dette totale atteint 6,4 milliards d'euros, s'est fixé comme objectif de réunir au moins 900 millions d'euros en nouveaux fonds propres.

Il ne s'agit toutefois que d'une étape du vaste plan de restructuration du distributeur stéphanois, qui a lancé fin mai des négociations officielles avec ses créanciers dans le cadre d'une procédure de conciliation devant la justice destinée à restructurer sa dette.

La direction de Casino et les médiateurs nommés par le tribunal ont fixé au 27 juillet la date limite pour conclure un accord de principe sur les conditions de la restructuration financière.

Reuters avait appris la semaine dernière de sources au fait de la question que les deux camps avaient présenté mardi devant des conciliateurs nommés par le tribunal, des représentants de l'Etat et la direction de Casino, leur stratégie de prix, leurs objectifs de chiffre d'affaires et de rentabilité ou encore leur vision pour les magasins du groupe.

D'après les détails des offres rendus publics par Casino plus tôt ce mois-ci, le plan proposé par Daniel Kretinsky totalisait initialement 1,35 milliard d'euros, éclipsant la proposition de 3F qui avait indiqué vouloir injecter 900 millions d'euros dans le groupe.

"Au final, nous laissons un petit peu plus de dettes dans la société que dans la proposition originale - mais le désendettement est tout de même massif - et l'apport en argent frais est très légèrement revu à la baisse tout en restant nettement supérieur à ce qu'avait demandé Casino", a déclaré Daniel Kretinsky aux Echos à propos de son offre révisée.

"Marc Ladreit de Lacharrière et moi-même prévoyons toujours d'apporter 900 millions d'euros d'argent frais et les créanciers auront la possibilité de souscrire à de nouvelles actions - dans les mêmes conditions que nous - à hauteur de près de 300 millions d'euros", a-t-il ajouté.

3F a dit dans le communiqué publié dimanche rester "ouvert et disponible" pour que Casino soit sauvé.

(Rédigé par Jean Terzian, avec John Irish)

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1 commentaire

  • 17 juillet 07:05

    Voilà, voilà, Kretinsky diminue un peu son offre... et surtout précise que ponzi n'aura plus de rôle autre que consultatif.


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