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Carlos Ghosn reste en prison sur la base de nouvelles accusations
information fournie par Reuters 21/12/2018 à 10:06

 (Actualisé avec perquisition, précisions, contexte)
    par Kiyoshi Takenaka
    TOKYO, 21 décembre (Reuters) - Le parquet de Tokyo a de
nouveau placé Carlos Ghosn en état d'arrestation vendredi, sur
la base d'accusations supplémentaires selon lesquelles
l'ex-président de Nissan  7201.T  aurait fait passer dans les
comptes du constructeur japonais des pertes de 1,85 milliard de
yens (14,5 millions d'euros) sur des investissements personnels.
    Ce nouveau rebondissement signifie que le PDG de Renault
 RENA.PA  et de l'alliance Renault-Nissan pourrait être maintenu
en détention pendant une nouvelle période de dix jours, après
avoir déjà passé un mois en cellule depuis son arrestation le 19
novembre pour des accusations de malversations financières,
alors que la veille seulement, il semblait promis à une
libération prochaine.
    La décision du parquet de Tokyo intervient en effet au
lendemain du refus d'un tribunal de district de la capitale
japonaise de prolonger la détention de Carlos Ghosn, un coup de
théâtre qui laissait envisager une prochaine libération sous
caution.  
    Une perquisition a en outre été menée vendredi au domicile
de Carlos Ghosn à Tokyo, rapporte la chaîne TV Asahi.
    Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès de l'avocat de
Carlos Ghosn, Motonari Otsuru, qui avait précédemment refusé de
donner suite à des demandes de commentaires sur l'affaire.
    Un peu plus tôt vendredi, la chaîne de télévision japonaise
NHK, citant le conseil de Carlos Ghosn, avait rapporté que le
PDG de Renault jurait de rétablir son honneur en justice et
comptait s'exprimer devant la presse dès sa libération.
 
    "Les choses telles qu'elles se présentent sont absolument
inacceptables", a déclaré Carlos Ghosn selon des propos
rapportés par son avocat. "Je veux que ma position soit entendue
et rétablir mon honneur devant un tribunal."
    
    PEINE MAXIMALE DE 10 ANS DE PRISON
    Lui aussi arrêté le 19 novembre, Greg Kelly ne devrait pas
non plus être libéré vendredi, selon son avocat. Cet
ex-administrateur de Nissan, accusé de complicité avec Carlos
Ghosn, a aussi bénéficié jeudi de la décision de justice
rejetant la prolongation de sa détention. Son avocat a cependant
déclaré que la prochaine opportunité de versement d'une
éventuelle caution n'interviendrait que mardi.
    A l'issue d'une première période de détention, Carlos Ghosn
a été inculpé le 10 décembre pour avoir omis de déclarer
l'intégralité de sa rémunération chez Nissan de 2010 à 2015. Le
même jour, l'enquête a été élargie aux trois années suivantes,
ce qui a entraîné immédiatement une nouvelle mise en détention,
pour une période de 10 jours qui s'achevait jeudi.
    Le parquet ne s'est pas exprimé sur une éventuelle
inculpation portant sur la période 2015-2018.
    La nouvelle arrestation annoncée vendredi pour abus de
confiance aggravé se fonde sur des soupçons selon lesquels, aux
alentours d'octobre 2008, Carlos Ghosn a transféré à Nissan des
transactions effectuées à titre personnel pour lui faire
supporter des pertes évaluées à 1,85 milliard de yens.
    D'après l'agence Kyodo, Carlos Ghosn, par la voix de son
avocat, a rejeté cette accusation lorsqu'elle a fait surface fin
novembre. Carlos Ghosn a effectivement envisagé ce transfert
mais y a renoncé après avoir été informé qu'il serait illégal, a
alors dit Motonari Otsuru cité par Kyodo.
    La peine maximale pour non-déclaration de revenus et abus de
confiance aggravé est de 10 ans de prison et/ou 10 millions de
yens d'amende.
    Carlos Ghosn a été évincé de la présidence de Nissan dans la
foulée de son arrestation. Il est toujours PDG de Renault, même
si une direction intérimaire a été mise en place, et reste
officiellement à la tête de l'alliance automobile
franco-japonaise.
    Reuters a rapporté mercredi que l'affaire Ghosn pourrait
s'élargir aux finances de Renault-Nissan, des dirigeants de
l'alliance ayant travaillé en 2010 sur un plan avorté visant à
verser au PDG une partie de ses rémunérations dues au titre de
ses fonctions chez Nissan par le biais de la holding
néerlandaise de l'alliance.  
    Renault comme Nissan ont refusé de s'exprimer sur la
nouvelle arrestation de Carlos Ghosn. Selon des sources, le
conseil d'administration du groupe au losange doit se réunir de
manière informelle d'ici la fin de la journée pour faire un
point sur ce nouveau rebondissement.

 (Avec Ritsuko Ando, Tim Kelly, Linda Sieg et Malcolm Foster à
Tokyo, Laurence Frost  et Gilles Guillaume à Paris,
Jean Terzian et Bertrand Boucey pour le service français)
 

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1 commentaire

  • 24 décembre 12:44

    Comment la "justice" japonnaise va-t-elle faire pour faire passer et avaler le SUI CI DE de Karl Osgone ?


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