CAC40: profite d'un rebond après deux séances difficiles
information fournie par Cercle Finance 27/08/2025 à 11:25
La perspective de voir François Bayrou abandonner prochainement la tête du gouvernement français est venue raviver, depuis le début de la semaine, les inquiétudes suscitées par la situation politique et financière du pays, que les marchés avaient mis de côté depuis plusieurs mois.
En deux séances, le CAC a perdu plus de 3,2% pour revenir au seuil des 7700 points, ce qui l'a conduit à effacer l'intégralité de ses gains engrangés depuis le début du mois d'août.
Le mouvement de repli n'a épargné aucun secteur, mais les reculs les plus marqués ont affecté avant tout les valeurs bancaires et les titres liés à la construction et aux concessions, considérés comme très sensibles aux variations des taux d'intérêt.
La baisse des actions s'est accompagnée d'une nette hausse de la volatilité, au plus haut depuis trois semaines sur l'Euro STOXX 50.
Les inquiétudes sur l'évolution de la situation politique française comme sur les perspectives d'évolution des taux auxquels Paris emprunte des fonds, qui viennent s'ajouter à une conjoncture économique toujours maussade, devraient empêcher le marché parisien de progresser, tout au moins jusqu'au vote de confiance prévu le 8 septembre devant l'Assemblée nationale.
'Septembre n'a jamais été aussi lourd d'enjeux', estime Fidel Martin, le président d'Exoé, une plateforme dédiée aux professionnels de la gestion d'actifs, mettant en avant à la fois un risque d'instabilité politique aiguë, de paralysie institutionnelle et de pression accrue sur les finances publiques et les marchés financiers.
'Il ne s'agit plus d'anticiper sur les variations boursières, mais de répondre à une question simple: le pays peut-il se permettre une autre séquence d'indécision?', s'interroge-t-il.
L'incertitude sur la survie du gouvernement Bayrou alimente logiquement la volatilité sur les taux français, le rendement de nos emprunts d'Etat à dix ans (OAT) remontant à 3,50%, alors qu'il évoluait encore autour de 3,38% vendredi.
Celui des Bunds de même échéance se détend symétriquement vers 2,72%, avec pour effet une augmentation du 'spread' - c'est-à-dire l'écart de rendement entre le Bund allemand et l'OAT française - de 66,6 à 77,7 points de base, les investisseurs s'inquiétant d'une possible dégradation de la note de la dette française chez les grandes agences de notation.
Sur le marché des changes, l'incertitude politique en France fait également pression sur l'euro qui recule de 0,5% à 1,16 dollar.
Les nouvelles en provenance de France risquent bien d'éclipser d'éventuelles bonnes surprises ce soir à l'occasion de la publication très attendue des résultats trimestriels de Nvidia, le géant des processeurs liés à l'IA.
Si l'incertitude politique est bel et bien revenue au premier rang des préoccupations en Europe, elle n'a pas occulté, hier soir à Wall Street, les espoirs de chiffres bien meilleurs que prévu de la part du fabricant de puces californien, ce qui a permis aux valeurs liées à l'IA de repartir de l'avant.
En dépit de la vive polémique entourant le possible limogeage de Lisa Cook, une gouverneure de la Fed réputée proche de Jerome Powell, le Dow Jones a repris 0,30%, le S&P 500 0,4% et le Nasdaq près de 0,5%.
Du côté de l'énergie, les cours du brut sont en net recul pour une troisième séance consécutive avant la parution, cet après-midi, des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis.
Le Brent abandonne 0,5% à 67 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,5% à près de 63 dollars.
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