Alors que l'avenir du gouvernement Bayrou ne tient plus qu'à un vote de confiance mal engagé, la possibilité d'un prochain budget teinté des revendications de la gauche inquiète le président du Medef.

Patrick Martin, le 24 juin 2025, à Paris ( AFP / ALAIN JOCARD )
De retour à la case départ? Un an après le casse-tête de l'élaboration du Budget 2025, le président du Medef Patrick Martin a appelé sans grands espoits "les décideurs politiques" à "dépasser leurs rivalités", tout en constatant que "cela n’en prend pas le chemin", rappelant au passage son inquiétude à l'idée d'un retour de l'ISF, "quelle qu'en soit la forme".
Dans son discours d'ouverture de la 7e Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef, Patrick Martin s'est dit "consterné" par "les premières réactions politiques" négatives à l'annonce par le Premier ministre François Bayrou qu'il se soumettrait le 8 septembre à un vote de confiance à l'Assemblée nationale. Elles "surajoutent à notre inquiétude et nous éloignent de l’acte offensif indispensable au rétablissement de notre pays", a-t-il lancé.
"Sous la menace d’un retour déguisé de l’ISF, nos entreprises familiales retiennent aujourd’hui plus encore leurs investissements"
Il a aussi mis en garde contre la tentation de surtaxer les plus riches comme l'idée en est régulièrement évoquée dans le cadre d'un prochain budget issu de négociations avec la gauche.
"On ne peut pas appeler à plus de production le matin, et taxer encore plus les actionnaires l’après-midi. Or, c’est ce que l’on entend à nouveau aujourd’hui" (...) a remarqué M. Martin, notamment via l'appel à établir une "taxe Zucman" de 2% sur le patrimoine des plus riches.
Les partisans de cette taxe "refusent de voir que sous la menace d’un retour déguisé de l’ISF, nos entreprises familiales retiennent aujourd’hui plus encore leurs investissements". "Je veux être clair, quelle qu’en soit la forme, un retour de l’ISF serait ravageur pour notre économie, et nous nous y opposerons" , a ajouté le patron des patrons.
François Bayrou, qui espère que les Français fassent pression sur leurs députés en sa faveur et s'exprimera mercredi soir au 20h de TF1, n'a pas non plus l'opinion publique de son côté: seuls 27% des personnes interrogées disent espérer que le Premier ministre soit maintenu en fonction par les députés, selon un sondage Elabe.
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