CAC40 : la hausse s'essouffle avec W-Street moins fringuant
information fournie par Cercle Finance 08/05/2025 à 17:06
La hausse a été d'autant plus rapide en matinée que les volumes d'échanges -et la contrepartie vendeuse- était inexistants.
L'Euro-Stoxx50, dopé par les +6% d'ASML, gagne près de 1% vers 5.275 (contre 5.305 au plus haut), et c'est une performance un peu inattendues au lendemain de la décision sans surprise de la Fed de maintenir ses taux d'intérêt inchangés, un scénario qui était largement intégré par le marché.
La bourse de Londres (-0,3%) est seule dans le rouge malgré un accord commercial UK/USA.
Comme prévu, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux inchangés pour la troisième fois de suite hier soir et n'a fourni aucun signal clair quant à un abaissement prochain du loyer de l'argent.
La banque centrale a motivé son choix par le fait que 'les incertitudes concernant les perspectives économiques se sont encore accrues'.
Mais Jerome Powell et ses collègues ont également convenu que 'les risques d'une hausse du chômage et de l'inflation avaient augmenté, cette dernière reste encore a des niveaux assez élevés' '.
En ce qui concerne l'inflation, il faut reconnaître que les chiffres de la productivité publiés ce jeudi ne sont pas rassurants (forte hausse des salaires, de près de +5%).
La productivité non-agricole aux Etats-Unis a reculé de 0,8% en rythme annualisé au premier trimestre 2025, selon l'estimation préliminaire du Département du Travail, soit -2,5% par rapport à une progression de 1,7% au dernier trimestre 2024.
Ce recul de la productivité -qui traduit une baisse de 0,3% de la production pour un nombre d'heures travaillées accru de 0,6%- s'est accompagné d'un bond de 4,8% du salaire horaire, entrainant ainsi une envolée de 5,7% des coûts unitaires salariaux non-agricoles.
Autre signal qui contrarie les espoirs de rapide décrue des taux par la FED, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé de 13.000 aux Etats-Unis pour atteindre 228.000 lors de la semaine au 3 mai, contre 241.000 (confirmé) la semaine précédente.
Le Département du Travail indique que la moyenne mobile sur 4 semaines - plus représentative de la tendance de fond sur le marché du travail - s'est quant à elle établie à 227.000 contre 226.000 (confirmé) la semaine précédente.
Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est élevé à 1,879 million lors de la semaine au 26 avril, dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles, contre 1,908 million (révisé de 1,916 million) la semaine précédente.
Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM. rebondit sur ce sujet : 'Tant que le rapport sur l'emploi ne montre pas de signe significatif de détérioration, le statu quo monétaire ne devrait pas être remis en question'.
Selon le baromètre FedWatch, les marchés s'attendent toujours majoritairement à une prochaine baisse de taux en juillet, avec une probabilité estimée à près de 56%.
L'absence d'évolution dans le discours de la Fed n'a pas déstabilisé Wall Street outre mesure et après 90 minutes d'hésitation, les acheteurs ont repris la main.
La hausse se poursuit ce jeudi mais à un rythme qui ralentit nettement, les indices US ayant reperdu en 1 heure la moitié de leurs gains initiaux avec un Dow Jones Jones et un S&P 500 à +0,2% en moyenne, un Nasdaq à +0,4%.
Le statu quo de la FED, puis les chiffres du chômage renforcent le dollar, ce qui fait reculer l'euro de -0,15% vers la zone de 1,1300$.
Après une courte embellie hier, le rendement des Treasuries se retend de +2,5Pts vers 4,300% alors que le programme d'émission de la FED s'annonce énorme pour le 3ème trimestre.
En Europe, le Bund se dégrade de +3,2Pts vers 2,5070%, nos OAT de +2,5Pts à 3,2200% et les BTP italiens de +1Pt seulement à 3,5700%.
Les cours pétroliers repartent à la hausse au lendemain de l'annonce d'un repli hebdomadaire des stocks de brut aux Etats-Unis. Le Brent rebondit de 2,7% à 62,6$s, tandis que le WTI prend 2,8% à 59,6$s sur le NYMEX.
La journée, marquée par les commémorations dans plusieurs pays de l'Armistice de 1945, s'annonce un peu plus calme du côté des indicateurs économiques et des résultats.
Toujours au rayon de l'économie, les données concernant la production industrielle et la balance commerciale en Allemagne ont été publiées ce matin. Après un repli de 1,3% en février, la production de l'industrie allemande en volume s'est redressée de 3% en mars 2025 par rapport au mois précédent, selon les données CVS-CJO de Destatis.
La Banque d'Angleterre (BoE) - confrontée à une stagflation menaçante - annonce une baisse de taux de 25 points de base (de 4,50 à 4,25%), largement anticipée, ce qui n'empêche pas les 'Gilts' de se dégrader de +11Pts vers 4,564%
Enfin, un certain optimisme pourrait être de mise sur les questions commerciales alors que Donald Trump a annoncé sur son réseau social Truth qu'il prévoyait de dévoiler dans la journée un accord 'majeur' avec un 'grand pays très respecté' (le Royaume-Uni), ce qui ne fait pas flamber la bourse de Londres, laquelle perd -0,3 à -0,4%.
A lire aussi
-
La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, portée par l'annonce d'un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui fait espérer une détente plus généralisée de l'offensive douanière lancée par Donald Trump. Le Dow Jones a gagné 0,62%, l'indice ... Lire la suite
-
La Bourse de Paris a terminé en hausse jeudi, poussée par l'optimisme sur les marchés après l'annonce d'un accord entre Washington et Londres, qui laisse entrevoir des perspectives de désescalade des tensions commerciales. L'indice vedette de la Bourse de Paris, ... Lire la suite
-
Leonardo a annoncé jeudi une progression de 12,2% de son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (Ebita) au premier trimestre, à 211 millions d'euros, stimulée par une augmentation des volumes et une amélioration de la rentabilité par rapport à l’an dernier. ... Lire la suite
-
par Pauline Foret Les Bourses européennes ont terminé principalement en hausse jeudi après que Donald Trump a confirmé lors d'une conférence de presse que les États-Unis avaient signé un accord commercial avec le Royaume-Uni, une première depuis que le président ... Lire la suite
Mes listes
Une erreur est survenue pendant le chargement de la liste
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer