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Boutcha a montré la "face cruelle" de l'armée russe, dit Von der Leyen
information fournie par Reuters 08/04/2022 à 18:03

(Actualisé avec déclarations de Von der Leyen à Boutcha)

par Janis Laizans

KYIV, 8 avril (Reuters) - La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré vendredi que le massacre de dizaines d'habitants de la ville ukrainienne de Boutcha montrait la "face cruelle" de l'armée russe, et promis d'aider Kyiv à défendre la "frontière de l'Europe".

En déplacement en Ukraine pour afficher son soutien au président ukrainien Volodimir Zelensky, Ursula von der Leyen s'est rendue à Boutcha au moment où les experts en médecine légale commençaient à extraire des corps enterrés dans une fosse commune pour tenter d'établir l'origine de leur mort.

La Russie, dont l'armée a occupé cette ville de la périphérie de Kyiv pendant plus de cinq semaines, avant de s'en retirer fin mars, nie toute responsabilité dans la mort de civils et accuse les autorités ukrainiennes de mise en scène.

S'adressant à la presse à Boutcha, la présidente de la Commission européenne, manifestement ébranlée par ce qu'elle avait vu, a assuré que Bruxelles aiderait l'Ukraine à prendre les "mesures nécessaires" pour qu'elle puisse adhérer à l'Union européenne (UE) - une demande formulée à plusieurs reprises par Volodimir Zelensky.

"L'impensable s'est produit ici", a déclaré Ursula von der Leyen. "Nous avons vu la face cruelle de l'armée de (Vladimir) Poutine. Nous avons vu son irresponsabilité et son cynisme pendant l'occupation de la ville."

Les Ukrainiens "défendent la frontière de l'Europe, défendent l'humanité, défendent la démocratie et nous les soutenons donc dans ce combat", a-t-elle ajouté.

Les images des civils tués à Boutcha ont poussé les pays occidentaux à imposer de nouvelles sanctions à Moscou mais au moment où Ursula von der Leyen et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, arrivaient à Kyiv, un tir de missile sur une gare utilisée par les habitants du Donbass pour fuir les combats dans l'est de l'Ukraine a fait une cinquantaine de morts et des dizaines de blessés.

SOUTIEN MORAL ET FINANCIER

Les dirigeants européens ont entrepris ce voyage en Ukraine pour apporter un soutien moral et financier à Volodimir Zelensky.

"Il faut habituellement des années avant que le Conseil européen accepte une candidature, mais l'Ukraine l'a fait en une semaine ou deux et je veux que l'on avance dans cette direction aussi vite que possible", a dit Ursula von der Leyen dans le train qui la conduisait à Kyiv.

"Notre but est de présenter dès cet été la candidature de l'Ukraine au Conseil."

Six semaines après l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe, la présidente de la Commission a dit souhaiter que l'Ukraine "sorte de ce conflit en pays démocratique", un objectif que l'UE et d'autres partenaires soutiendront.

"L'Ukraine n'est pas un pays envahi, dominé. Il y a encore un gouvernement (qui) reçoit des visiteurs venus de l'étranger et il est possible de voyager à Kyiv", a déclaré pour sa part Josep Borrell aux journalistes.

Josep Borrell, qui a dit espérer que l'UE promette un soutien supplémentaire de 500 millions d'euros à l'Ukraine dans les prochains jours, a précisé que ce déplacement était aussi l'occasion pour l'UE de mettre en avant les mesures destinées à "isoler la Russie", alors que le Conseil de l'Union européenne a adopté vendredi un cinquième train de sanctions, qui prévoit notamment un embargo sur le charbon russe à partir du mois d'août. nL5N2W627K

(Reportage de Janis Laizans, rédigé par Elizabeth Piper, ; version française Myriam Rivet, Nicolas Delame et Tangi Salaün)

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