
Au 3e trimestre, les ventes de LVMH ont reculé de 7% contre une baisse de 12% attendue par les analystes, avec un chiffre d'affaires avoisinant les 12 milliards d'euros.(Crédits photo : Unsplash - Mal Querrer)
Après un deuxième trimestre très affecté par le confinement généralisé, le troisième trimestre s'est révélé meilleur qu'attendu dans des secteurs variés, accréditant ainsi la thèse du rebond lié surtout à un effet de rattrapage. Mais n'est-il déjà pas trop tard pour se réjouir alors que de nouvelles restrictions sanitaires risquent bien de mettre précocement un terme à cette embellie ? Revue de détails des principales publications.
Capgemini
Au lendemain des avertissements de l'allemand SAP entraînant la chute de la tech européenne en Bourse, Capgemini a révélé des résultats meilleurs qu'attendu par le marché, ce qui devrait lui permettre de se situer "au-dessus du milieu de la fourchette annoncée" dans ses objectifs financiers de 2020. Le groupe a publié un chiffre d'affaires consolidé d'un peu plus de 4 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 15,6% à taux de change courants et de 18,4% à taux de change constants par rapport au même trimestre de l'année 2019. "Ce trimestre, qui s'est révélé meilleur qu'anticipé, a été marqué par une nette amélioration de la performance par rapport au deuxième trimestre, visible sur l'ensemble de nos régions et de nos métiers", a commenté le directeur général, Aiman Ezzat, dans un communiqué.
FDJ
La bonne dynamique de reprise post-confinement a permis à la FDJ, premier opérateur de jeux d'argent et de hasard en France, d'enregistrer une progression des mises de 6% au troisième trimestre, et d'afficher pour cette même période un chiffre d'affaires quasiment stable (+0,2%) par rapport au troisième trimestre 2019, à 0,5 milliard d'euros.
Fnac-Darty
Pour le troisième trimestre, Fnac-Darty a publié un chiffre d'affaires de 1,859 milliard d'euros, en croissance de 8,5% en données publiées et 7,3% en données comparables.
La croissance des ventes en ligne et la bonne reprise des ventes en magasins a permis de limiter la perte de chiffre d'affaires. La poursuite de la forte croissance des ventes en ligne sur le trimestre (près de +30%) et la reprise des ventes en magasins permettent au groupe de réduire la perte liée à la crise sanitaire à moins de 100 millions d'euros à fin septembre 2020.
Hermès
Le groupe de luxe a fait état d'un rebond de ses ventes au troisième trimestre, qui ont progressé de 7% à taux de changes constants après une chute de 41,5% au trimestre précédent. La croissance est tirée par le rebond en Asie (notamment au Japon avec un rebond des ventes de 11% après un recul de même ordre au deuxième trimestre), mais le chiffre d'affaires en France (-33%) est toujours pénalisé par la réduction des flux touristiques dans cette période de crise sanitaire.
LVMH
Au troisième trimestre, les ventes du groupe de luxe ont reculé de 7% contre une baisse de 12% attendue par les analystes, avec un chiffre d'affaires avoisinant les 12 milliards d'euros. L'impact de la crise sanitaire a ainsi été réduit par le rebond des ventes du maroquinier Louis Vuitton.
La division Mode et Maroquinerie de LVMH a ainsi enregistré une croissance de 12% au troisième trimestre tandis que la plupart des autres activités du groupe ont chuté (Parfums et Cosmétiques : -16%, Montres et Joaillerie : -14%, distribution sélective : -29%).
Saint-Gobain
Le spécialiste des matériaux de construction a fait état d'un chiffre d'affaires de 10,13 milliards d'euros au troisième trimestre 2020, en repli de 6,2% sur un an en publié, mais en hausse de 3,2% à structure et change comparables (SCC). En raison de la croissance des ventes et des résultats au T3, il a également revu à la hausse ses objectifs, précisant "hors impact majeur nouveau de la récente dégradation sanitaire".
Rémy Cointreau
Le groupe de vins et spiritueux, qui a publié ses résultats pour le premier semestre le 20 octobre a fait état d'un chiffre d'affaires supérieur aux attentes pour la période estivale.
Rémy Cointreau affiche des ventes de 430,8 millions d'euros au titre de son premier semestre, en baisse de 17,8% en publié et de 16,4% à devise et périmètre constant, avec une amélioration au deuxième trimestre (-4% en organique) par rapport au premier (-33,2%).
En outre, le groupe dit s'attendre à ce que le second semestre continue de «bénéficier d'une vraie reprise portée par les Etats-Unis et la Chine continentale», et ce «malgré une faible visibilité persistante», selon le communiqué.
TechnipFMC
Dans un contexte difficile pour le secteur pétrolier, le groupe d'infrastructures pétrolières franco-américain a publié des résultats trimestriels montrant des signes de stabilisation, et supérieurs aux attentes des analystes. Il essuie en effet une perte nette de 3,9 millions de dollars au troisième trimestre contre une perte de 119 millions un an auparavant.
L'Ebitda ajusté du groupe a reculé de 15% sur un an pour atteindre 321 millions de dollars, soit une marge de 9,6% au lieu de 11,4% au même trimestre de 2019.
SB (redaction@boursorama.fr)
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer