
( AFP / PATRICK T. FALLON )
Le constructeur aéronautique américain Boeing s'est dit mercredi peu exposé à l'instauration de tarifs douaniers par le président américain Donald Trump, précisant que ses approvisionnements provenaient majoritairement des Etats-Unis mais s'inquiétant pour l'impact sur les pièces détachées.
"Pour 80% des dépenses de la branche commerciale et pour 90% de la branche défense, notre chaîne d'approvisionnement est basée aux Etats-Unis", a indiqué Brian West, directeur financier de l'avionneur, lors d'une conférence.
"Presque tout l'aluminium et l'acier que nous achetons provient des Etats-Unis et, ensemble, ils représentent un à deux pourcents du coût d'un avion", a-t-il détaillé.
"Donc nous pensons que nous gérons bien cet aspect", a-t-il ajouté. "Mais nous nous inquiétons au sujet de la disponibilité des pièces détachées, car il s'agit d'une chaîne d'approvisionnement vaste et compliquée, avec différents niveaux d'exposition."
"Sur le court terme, nous ne nous inquiétons pas au niveau commercial", a-t-il assuré, soulignant que le groupe disposait de "beaucoup de stock" acheté avant l'instauration de droits de douane.
Vers 15H30 GMT, l'action Boeing bondissait de 6,41% à la Bourse de New York.
M. West a aussi précisé que les livraisons en mars devraient "plus ou moins être alignées sur celles de février", quand Boeing a livré 44 avions commerciaux.
"Nous effectuons de bons progrès", a-t-il dit, vers la normalisation de la production du groupe, mise à mal en 2024 par un ralentissement imposé par le régulateur de l'aviation (FAA) après un incident en vol sur un 737 MAX 9 et par une grève de plus de cinquante jours.
Côté activité, M. West a considéré que le groupe avait connu "un bon début d'année", avec un premier trimestre répondant aux attentes.
Le chiffre d'affaires devrait être plus faible, comme habituellement à cette période, et le bénéfice par action devrait être affecté par une dépense exceptionnelle d'environ 150 millions de dollars.
Par ailleurs, il a indiqué que le processus de certification du 737 MAX 7 et du 737 MAX 10 enregistrait "de bons progrès", rendant l'avionneur "optimiste". Le premier devait entrer en exploitation en 2019, et le second en 2023.
Quand au 777X, le nouveau gros porteur, le calendrier de certification reste inchangé, a précisé M. West. Kelly Ortberg, patron du groupe, avait parlé de fin 2025-début 2026, lors d'une conférence en février.
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