
OSE Immunotherapeutics, biotech spécialisée en immunologie, est active dans les champs de la cancérologie et des maladies auto-immunes. (crédit : Adobe Stock)
L’action de la biotech parisienne s’envole (+50%) suite à l’annonce de la signature d’un accord de licence mondial avec le groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim, pour le développement du candidat-médicament OSE-172.
OSE Immunotherapeutics, biotech spécialisée en immunologie, est active dans les champs de la cancérologie et des maladies auto-immunes. OSE 172, son deuxième programme le plus avancé après Tedopi (cancer du poumon) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire. Cet anti-corps monoclonal bloque un récepteur immuno-suppresseur présent à la surface de certaines cellules cancéreuses, et restaure ainsi la capacité du système immunitaire à surveiller et identifier les tumeurs dans l’organisme. Il est hérité du portefeuille de la société Effimune, avec laquelle OSE a fusionné mi-2016.
1,1 milliard d'euros de paiements d'étape potentiels
Boehringer Ingelheim versera 15 millions d’euros à OSE, à la signature de l’accord (‘upfront’), puis 15 millions de plus lorsque ce produit, actuellement en phase préclinique, entrera en phase initiale (I) d’essai clinique. Ces premiers essais chez l’homme devraient démarrer l’an prochain. Au total, OSE est éligible à 1,1 milliard d’euros de paiements d’étape (‘milestones’), conditionnés au succès des nombreuses (et lointaines) étapes de développement qui lui reste à franchir, et à différents objectifs commerciaux.
Elle percevra aussi des redevances sur les ventes éventuelles. OSE a déjà deux partenariats, avec Janssen (J&J) pour FR104 et Servier pour OSE-127. Mais ces candidat-médicament ciblent des maladies auto-immunes - respectivement la polyarthrite rhumatoïde et la rectocolite hémorragique. Mais OSE-172 est le premier produit licencié par la société en cancérologie.
Relance de la dynamique boursière
Cette annonce montre le vif intérêt que suscite la technologie d’OSE pour l’industrie pharmaceutique. Car, si le montant de 1,1 milliard est très hypothétique, les 15 millions d’euros perçus, et les 15 millions, pratiquement acquis, représente en revanche un «upfront» élevé pour un produit encore jamais testé chez l’homme. Accessoirement, elle confirme l’opportunité du rapprochement avec Effimune, dont sont issues les trois produits licenciés par OSE…
Il y a là assez pour relancer la dynamique boursière de cette biotech dont le cours avait été lourdement plombé en juin dernier par la suspension de la phase clinique finale de Tedopi, imposée par les autorités en juin dernier. Levée depuis, cette suspension a fait prendre six mois de retard au plan de développement et coûter à la biotech une partie de la confiance de ses investisseurs. Celle-ci devrait se rétablir, avec la reprise des essais de Tedopi, en début d’année, et cet accord de licence. Enfin, les sommes perçus écartent la perspective d’une augmentation de capital à court terme qui, autrement se serait imposée cette année.
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